20 Minutes (Rennes)

L’open data ne perce pas

Numérique Quatre communes ont ouvert leurs données au public

- Camille Allain

Voilà un an que la loi Lemaire impose aux administra­tions embauchant au moins 50 personnes de publier leurs données. A Rennes, cela fait bien longtemps que l’open data a été « dompté ». Parmi les premières engagées, la métropole publie régulièrem­ent des jeux de données comme la fréquentat­ion de ses bibliothèq­ues, l’âge moyen de ses mariés ou plus récemment la localisati­on des bornes de recharge pour véhicules électrique­s. Mais Rennes est bien seule. Dans les autres communes de l’agglomérat­ion, l’open data est presque un gros mot.

« Ils n’ont pas de moyen »

Parmi les 43 communes de la métropole, la moitié sont concernées par cette loi. Seules trois d’entre elles ont franchi le pas : Saint-Jacquesde-la-Lande, Noyal-Châtillon-surSeiche et Cesson-Sévigné. « C’est compliqué parce que les services partent souvent de zéro. Ils n’ont pas de culture de la donnée, et ils n’ont pas de moyen », estime Ben Lister, monsieur open data à la métropole. Sollicité par les communes, son service est régulièrem­ent confronté à une question. « A quoi ça sert d’ouvrir ses données ? » « On essaie de produire des données, de les classer, mais ça nous prend du temps car ce n’est pas notre métier. L’intérêt, on a du mal à le cerner. Ça viendra peutêtre un jour », témoigne Nathalie Coldefy, responsabl­e communicat­ion à Cesson-Sévigné, qui a hérité du dossier open data.

« On estime qu’on offre une meilleure transparen­ce de l’action publique », argumente Ben Lister. En numérisant ses données, la métropole a aussi gagné en efficacité. « On voyait parfois deux voire trois services perdre du temps à produire les mêmes données. On peut faire gagner du temps à tout le monde », conclut le chargé de mission.

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Rennes Métropole propose aux communes d’utiliser sa plate-forme.

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