«After My Death», très dur, très juste
Kim Ui-seok entraîne le spectateur dans un lycée de Corée du Sud avec After My Death où une adolescente, harcelée par ses condisciples, se donne la mort. Le réalisateur livre un film très dur qui n’est pas sans rappeler la série « 13 Reasons Why». Le suicide des jeunes semble être un phénomène international, mais «il est plus aigu encore en Corée, où il est considéré comme un choix de vie respectable», explique Juliette Morillot, coauteure du Monde selon Kim Jong-un (éd. Robert Laffont).
Une détresse palpable
« Les adolescents sont écrasés par la fatigue, le poids de l’honneur familial et le besoin de se conformer au modèle qui leur est imposé, raconte Juliette Morillot. En Corée, il est impensable de se singulariser. » Les personnages errant dans les couloirs du lycée, souvent filmés de dos, renforcent cette impression d’uniformisation forcenée. Quand les visages apparaissent, souvent trop maquillés, la détresse qu’ils expriment n’en est que plus palpable.
Les suicides sont si nombreux que les autorités ont pris des mesures. Des patrouilles «d’anges gardiens» chargés de dissuader les suicidaires ont été mises en place. « La violence larvée que subissent les élèves est parfaitement décrite dans After My Death », insiste Juliette Morillot. Cette oeuvre extrêmement âpre fait partager le cauchemar de son héroïne tout en donnant à réfléchir sur notre propre société. Un césar des lycéens attribué par des terminales. Le premier césar des lycéens sera décerné en février, ont annoncé l’académie des Césars et le ministère de l’Education nationale. Le prix sera attribué en marge de la cérémonie officielle par un corps électoral de 2 000 élèves de terminale.
Un décret « anti-Netflix » pour protéger le cinéma italien. Le gouvernement italien a annoncé son intention d’imposer un délai variable entre la sortie des films au cinéma et leur diffusion sur les plateformes de streaming comme Netflix, afin de protéger l’industrie cinématographique transalpine.