Toujours dans la danse
Dans la douleur, la France a battu le Brésil (2-1, a.p.), dimanche, et a validé son billet pour les quarts de finale.
Que de peur, que de stress, mais qu’importe, le bonheur n’en est que plus grand. Dimanche soir, l’équipe de France s’est qualifiée pour les quarts de finale de la Coupe du monde, aux dépens d’une sélection brésilienne bien plus fringante que ce que nous avions imaginé. Vendredi, les Françaises seront au Parc des Princes (face aux Etats-Unis ou à l’Espagne) pour entrevoir le dernier carré.
Peu de foot, beaucoup de fautes.
Mythique sur le papier, ce FranceBrésil, qu’on imagine toujours soyeux, samba, presque poétique, a finalement accouché d’une rencontre hachée, rugueuse au possible et d’une inconstance dans le jeu côté français, notamment en première période. Rugueux, donc, à l’image de ce contact énorme en pleine surface entre la gardienne brésilienne Barbara et Gauvin, qui a laissé les deux joueuses au sol pendant de longues minutes et a obligé l’arbitre à faire appel au VAR pour, logiquement, annuler ce qu’on pensait être le premier but français (23e). Quelques instants plus tard, Renard a été proche de garder le tibia de Debinah en souvenir, avant que Tamires n’y aille, elle aussi, de son tacle les deux pieds décollés sur Asseyi. A l’arrivée, il a fallu attendre le temps additionnel de la première période pour voir un peu de foot, mais ni Cristiane, pour le Brésil, ni Majri, pour la France, n’ont trouvé la faille.
Heureusement, il y a Diani. Comme nous l’avions pressenti dans la semaine précédant le match, la sélectionneuse Corinne Diacre a décidé dimanche de se passer de Thiney, et d’opter pour un 4-4-2 avec Asseyi à droite du milieu, Le Sommer à gauche et le duo Gauvin-Diani en attaque. On ne peut pas dire que ce pari a été forcément payant au départ, tant les Bleues ont paru en difficulté pour produire du jeu et se créer de véritables occasions de but. Cependant, concernant la flèche du PSG, Diani, l’une des meilleures Tricolores depuis le début de la Coupe du monde et à l’origine de l’ouverture du score de Gauvin, après un déboulé supersonique côté droit. Il va falloir la suivre de très près, car la Parisienne de 24 ans a un potentiel monstrueux pour devenir une star de ce sport.
Henry au bout de la nuit.
L’égalisation brésilienne signée Thaisa, après une relance manquée de Renard plein axe (64e), a rendu cette soirée havraise beaucoup plus stressante que prévu. Et tout s’est finalement joué durant la prolongation. Après avoir beaucoup donné pendant quatre-vingt dix minutes, les Brésiliennes ont fini la soirée sur les rotules, n’attendant alors plus qu’une chose, que la séance de tirs au but ne vienne jouer un mauvais tour aux Françaises. Mais le destin et le pied gauche de Majri en ont décidé autrement. A la suite d’un superbe coup-franc (l’arme fatale des Bleues depuis le début de la compétition) frappé par la latérale gauche lyonnaise, la capitaine Henry a libéré tout un stade, que dit-on, tout un pays, d’un plat du pied après une course à la limite du hors-jeu. L’équipe de France ne pouvait s’arrêter là et nous laisser avec un goût de trop peu en bouche. Finalement, on va bien y avoir droit, à notre quart de finale au Parc des Princes vendredi.