20 Minutes (Rennes)

Une eau plus que potable au robinet

L’usine de production du bassin rennais a subi d’importants travaux de rénovation

- Manuel Pavard

Ces prochains jours, soyez attentifs et attentives au goût de l’eau du robinet. Une petite améliorati­on gustative devrait être perceptibl­e. C’était en effet l’un des objectifs du vaste chantier de restructur­ation de l’usine de production d’eau potable de Villejean, qui vient de s’achever. La plus grosse des sept usines d’eau du bassin rennais est capable de produire près de 80 000 m³ par jour, alimentés par les eaux du barrage de la Chèze à Saint-Thurial, de la rivière Le Meu à Mordelles et de l’étang des Bougrières à Rennes. Les travaux visaient à « s’adapter » à l’expansion démographi­que, indique Stéphane Louaisil, responsabl­e pôle production pour la Collectivi­té Eau du bassin rennais : « Nous gagnons 7 000 habitants, chaque année, sur les 56 communes – les 43 de la métropole, plus 13 autres que nous desservons. »

La première phase de travaux, estimée à 12 millions d’euros, s’est terminée en 2012. Elle a consisté notamment en « une décantatio­n pour éliminer la matière organique, les résidus de pesticides et les perturbate­urs endocrinie­ns », explique Sandra Cheriaux, chargée du suivi de l’installati­on des usines et de la qualité de l’eau. Commencée en octobre 2016, la seconde phase, chiffrée à 6,3 millions d’euros, a permis d’améliorer le goût et la qualité de l’eau produite, tout en sécurisant les installati­ons. Sandra Cheriaux tient néanmoins à rappeler que « l’eau était déjà très bonne ». « On a simplement profité des technologi­es pour la rendre encore meilleure mais il n’y a jamais eu aucun risque pour la santé, ajoute-t-elle. L’eau est surveillée en continu. »

« On a profité des technologi­es pour la rendre encore meilleure » Sandra Cheriaux

Des économies futures

Parmi les travaux effectués, une toiture a été installée pour couvrir les six bassins des filtres à sable, afin de les protéger « des intrusions, de la proliférat­ion d’algues l’été, du gel l’hiver et des déjections de pigeons », détaille Sandra Cheriaux. Une désinfecti­on de l’eau aux ultraviole­ts a également été menée pour « éliminer les virus et les bactéries » tandis que l’optimisati­on du taux de chlore contribue à « améliorer le goût de l’eau du robinet ». Enfin, une bâche dite « économie d’eau » de 50 m³ alimentée par les eaux de rinçage des filtres à sable a été installée durant cette deuxième phase. L’eau de cette bâche sert aux services de voirie de la ville et de la métropole pour leurs balayeuses et hydrocureu­ses. L’objectif : éviter d’utiliser la précieuse eau potable pour laver les rues. Une économie d’eau de près de 400 m³ a ainsi été réalisée depuis mars dernier. Pas négligeabl­e avec la canicule qui s’annonce cette semaine…

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Les six bassins et leur toiture, conçue pour éviter intrusions et contaminat­ions.

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