Au 1er février, des changements et des incertitudes
Le divorce entre Londres et Bruxelles sera effectif ce vendredi soir. Les négociations vont commencer
« Ce n’eeesst qu’un au revoiiiiiir… » Le chant choisi par les parlementaires européens pour saluer leurs (ex-)collègues britanniques, est pertinent. Nos voisins d’outre-Manche ne feront plus partie de l’Union européenne à compter de ce vendredi, 23 h. Mais c’est seulement à ce moment-là que les négociations vont commencer, pour s’achever au plus tard le 31 décembre. Que va-t-il se passer pour les citoyens des deux côtés de la Manche?
Pour l’Europe, moins d’habitants.
Première conséquence du Brexit, l’Europe va être moins peuplée. Les députés britanniques quittent le Parlement européen, et avec eux 66 millions d’habitants. Plus aucun représentant du Royaume-Uni ne peut faire partie d’un organe exécutif de l’Union européenne, et les citoyens britanniques ne peuvent plus prétendre à un poste de fonctionnaire à Bruxelles.
Pour les citoyens, le statu quo.
Que ce soient les ressortissants britanniques d’un pays européen ou les membres de l’UE résidant sur les terres de la reine Elisabeth II, tous gardent les droits en vigueur avant le Brexit (égalité de traitement pour le travail et la justice, santé, prestations sociales, regroupement familial…). Les Européens qui résident au RoyaumeUni doivent tout de même faire une demande de statut de résident permanent, moyennant environ 75 €.
Pour les étudiants Erasmus +, un maintien et un doute. Les accords signés récemment garantissent que tous les programmes Erasmus + commencés avant le Brexit iront jusqu’à leur terme, quelle que soit leur durée.
Il est même toujours possible de déposer une demande jusqu’à la clôture des projets, soit le 4 février pour les études supérieures et le 24 mars pour les partenariats. Au-delà, rien ne dit que le Royaume-Uni ne sera pas exclu du programme.
Pour les consommateurs, des interrogations. Les amateurs d’achats en ligne peuvent se rassurer. La période transitoire laisse inchangées les règles du commerce entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, ce qui signifie que le consommateur garde les mêmes droits et protections. Cependant, aucune garantie n’est donnée après la fin de l’année. Ainsi, la garantie légale de conformité de deux ans ou le délai de quatorze jours de rétractation pourraient ne pas être conservés. Enfin, la question des droits de douane pourrait faire grimper la note pour les acheteurs. A moins que des accords spécifiques ne soient trouvés.