10 Le Brexit riche en intox

Le Royaume-Uni s’apprête à quitter l’Union européenne (UE) ce vendredi. L’occasion de revenir sur deux intox.

La reine, pour le Brexit ?

Le mars 2016, à trois mois du référendum britannique,

The Sun titre en une : « La reine soutient le Brexit. »

Dans ses pages, le tabloïd se limite à révéler qu’Elisabeth II avait critiqué l’UE lors d’un déjeuner avec le vice-Premier ministre Nick Clegg en 2011. En réaction, Buckingham Palace rappelle que « la reine reste neutre sur le plan politique» et refuse de commenter des « ragots fallacieux basés sur des sources anonymes ».

Londres verse 350 millions de livres par semaine à l’UE? Le slogan pro-Brexit était affiché en majuscules sur des bus rouges : « Nous donnons 350 millions de livres par semaine à l’UE, mieux vaut financer le NHS [le service de santé] avec. » Si le Royaume-Uni fournissait bien 18 milliards d’euros par an au budget de l’UE – en se basant sur l’estimation de 2015 –, soit l’équivalent de 350 millions de livres par semaine, il fallait y appliquer le rabais britannique négocié en 1984, ce qui réduisait ce montant à environ 250 millions de livres, selon Fullfact.org. Et même à 136 millions en prenant en compte des aides. En pratique, le Royaume-Uni doit maintenant verser près de 30 milliards de livres à l’UE, selon « l’accord de divorce ».

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