Le pari du «militantisme proauteur»
Lancée fin décembre, Bayday.com, créée par Sébastien Ruchet (la chaîne Nolife) et Thomas Astruc (la série Miraculous), veut combler un vide. « Une plateforme pour les auteurs et autrices, pour leur liberté, leurs droits, avec un aspect social, cela n’existait pas », raconte Sébastien Ruchet. Dans l’édition classique, les dessinateurs et dessinatrices touchent environ 10 % de royalties. Sur BayDay, ils ou elles touchent 70 % du prix d’achat hors taxe.
La plateforme s’occupe des contrats, avec une quinzaine de cas juridiques et fiscaux différents, et les auteurs et autrices conservent leurs droits, « ce qui leur permet de publier sur un blog, de faire des tirages spéciaux ou de signer avec un éditeur papier ». Le cofondateur parle de « militantisme proauteur ». « BayDay est ouverte à tous et à toutes, précise Sébastien Ruchet. C’est comme sur YouTube, n’importe qui peut publier, puis les algorithmes, les options de découverte, les recommandations personnelles prennent le relais. » Toutefois, le service n’en est qu’à ses prémices, et la production en ligne est pour l’instant plutôt amateur. «C’est normal, il faut du temps, à l’instar de YouTube encore une fois, rassure l’ancien directeur de Nolife. Les différentes fonctionnalités seront mises en place au fur et à mesure, avec un réseau social pour rapprocher lecteurs et auteurs, ou différents outils de traduction et d’enrichissement : animations, effets, sons…»