Les mystères du Soleil explorés
Elle a décollé sans encombre, à 23 h 03 (5 h 03 heure française, lundi) de Cap Canaveral, en Floride. La sonde Solar Orbiter de l’Agence spatiale européenne a commencé son voyage en direction du Soleil avec, à son bord, pas moins de dix instruments scientifiques calibrés pour scruter notre étoile et ses soubresauts.
Comprendre l’héliosphère
Au terme d’un voyage d’un peu moins de deux ans, elle s’approchera à « seulement » 42 millions de kilomètres du Soleil, après avoir réalisé plusieurs manoeuvres gravitationnelles autour de Vénus pour se placer en orbite. Grâce à son bouclier thermique qui la protégera des températures supérieures à 500 °C auxquelles elle sera exposée, la sonde pourra scruter la boule de feu, la prendre en photo et recueillir des données sur les particules émises ou encore les éruptions solaires.
Cette mission est essentielle pour mieux comprendre l’héliosphère et son impact sur la Terre. Elle va explorer le vent solaire, caractériser les phénomènes éruptifs. « Bien qu’étant l’étoile la plus proche de la Terre, beaucoup de choses restent à apprendre sur le Soleil, a expliqué Antoine Petit, président-directeur général du CNRS, juste après le lancement réussi. Cette aventure de la connaissance scientifique aura aussi des retombées pratiques avec une meilleure compréhension des phénomènes de météorologie de l’espace aux effets potentiellement néfastes pour les activités humaines. » La mission scientifique doit durer entre cinq et neuf ans.