20 Minutes (Rennes)

Vers d’autres rayons

Pour faire leurs courses, des acheteurs se détournent des supermarch­és et misent, notamment, sur le local.

- Romarik Le Dourneuf

Objectif: vivre sans supermarch­é. C’est le défi lancé, il y a trois ans, par Envertetco­ntretout.ch. Ce site suisse lançait alors son opération « Février sans supermarch­é». Le principe: ne pas aller en grande surface pendant un mois. Des lecteurs de 20 Minutes réagissent à cette expérience. Se passer des supermarch­és, «c’est le meilleur moyen d’éviter tous les emballages et le plastique qui va avec», assure Leïla Rölli, journalist­e à l’origine de « Février sans supermarch­é ». «Depuis que je ne vais plus dans les grandes enseignes, je ne produis plus qu’un sac-poubelle de 50l de déchets par mois, pour une famille de trois personnes.», abonde David.

Des aliments de qualité

Et les bénéficiai­res du mouvement sont les producteur­s locaux. « Les clients sont gagnants car ils ont des produits frais et des prix inférieurs ou égaux à ceux pratiqués dans la grande distributi­on, précise Leïla Rölli. L’environnem­ent y gagne aussi. » « Je vais dans une ferme à 3 km de chez moi, témoigne Aurélien. Elle propose des fruits, des volailles ou encore des pâtes. Je sais ce qu’il y a dans mon assiette. » La qualité des aliments, un argument de taille. «Je me suis remise à consommer des produits de saison, qui n’ont pas été élevés en serre, note Charlotte. Je retrouve des aliments avec plus de goût.» Mais acheter local sans aller en supermarch­é, ça peut avoir un coût. « On n’achète que la quantité dont on a besoin, concède Leïla Rölli. Donc en moyenne, on achète moins. » « Depuis que je me fournis en local, je suis passé de 150 € à 30 € par semaine, confie Sandra. Certes, nous faisons tout nousmême, et ça nous prend un peu plus de temps. »

L’offre locale, elle, peut aussi constituer un frein au zéro supermarch­é. Ainsi, Athéna s’est convaincue d’acheter sa viande chez le seul producteur local. Mais « il proposait toujours les mêmes morceaux. Et seulement au kilo. Une ou deux fois du bourguigno­n, ça va, mais douze fois dans l’hiver, ça use ! » D’autres, enfin, aiment tout bonnement leur supermarch­é. « Si je veux quelque chose, je le veux tout de suite, confie Nadège. J’aime avoir de grands rayons bien remplis. »

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Le principe de l’opération «Février sans supermarch­é» : ne pas aller en grande surface pendant un mois.

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