Rencontre au sommet de l’Etat pour sauver les stations de ski
«Fallait-il que des gens perdent leur emploi dans le Luchonnais?» Georges Méric, le président du conseil départemental de la Haute-Garonne, est dans la tourmente depuis qu’il a autorisé le 15 février deux vols d’hélicoptère pour déplacer de la neige dans la station de Superbagnères. Il assume sa décision qui lui a valu, jeudi, une rencontre avec Elisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique et solidaire, remontée contre «l’hélicogate». Cette réunion a-t-elle permis d’avancer sur la reconversion « aux quatre saisons » des stations de ski menacées? Elisabeth Borne a promis «sous six mois une offre complète d’accompagnement des stations pour encourager leurs pratiques vertueuses pour l’environnement et les aider à s’adapter ». A l’heure où les scientifiques prédisent que les Pyrénées de moyenne altitude vont perdre la moitié de leur manteau neigeux d’ici à 2050, la ministre a décidé « d’accélérer la transition ». « Nous avons assisté aujourd’hui à une réunion de pure forme, assurait Georges Méric, jeudi soir. Je regrette que rien de concret n’ait été présenté par madame la ministre concernant l’accompagnement des stations. » La Haute-Garonne se donne cinq ans pour sortir ses stations du «tout ski» en investissant 25 millions d’euros. «Si tout meurt, il faudra dix ans pour remonter la pente », prédit celui qui aurait ouvertement préféré une annonce de subventions à une remontée de bretelles.