Le Covid-19 à l’épreuve des surfaces
Selon une étude, le coronavirus peut survivre jusqu’à trois jours sur certains matériaux
Une menace invisible, mais réelle. Le message est martelé par les autorités : pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, il faut appliquer les gestes barrières, comme se laver les mains, tousser et éternuer dans son coude, utiliser des mouchoirs à usage unique. Et se laver à nouveau les mains. Mais y a-t-il un risque de contamination si l’on touche un objet ou une surface qui a été en contact avec le coronavirus ?
Une étude menée par les autorités sanitaires américaines, les National Institutes of Health, permet d’en apprendre un peu plus sur la durée de survie du coronavirus sur les surfaces inertes. Les virologues qui ont mené ces essais ont pu établir que le nouveau coronavirus pourrait survivre jusqu’à trois jours sur du plastique et sur de l’acier, et jusqu’à vingt-quatre heures sur des matières comme le carton ou le papier. De quoi se faire une idée de survie du Covid-19 si éventuellement il était en contact avec les paquets de pâtes, de papier-toilette ou des boîtes de conserve. Mais aussi chez soi, sur les poignées de portes, les plans de travail, les robinets, etc. « Ces surfaces, ce sont les “fomites” : tous les objets potentiellement porteurs de germe et qui peuvent poser des problèmes en matière d’hygiène dans la gestion du coronavirus», explique à 20 Minutes Jocelyn Raude, enseignant-chercheur à l’Ecole des hautes études en santé publique.
Le virus ne résisterait pas plus de quatre heures sur le cuivre, métal majoritaire des pièces de monnaie.
Le virus survivrait moins longtemps sur d’autres surfaces : pas plus de quatre heures sur le cuivre, métal majoritaire dans la composition de nos pièces de monnaie. Et environ trois heures maximum sur des aérosols. Des résultats similaires avec ceux obtenus sur les échantillons de Sars-CoV-1, le coronavirus à l’origine de l’épidémie de Sras, qui touché le monde en 2003.
Ces données pourraient laisser penser que la transmission du virus par l’air et par les objets est plausible. Toutefois, sa survie sur certaines surfaces ne signifie pas que les risques d’être infecté en les touchant soient avérés. Les particules du virus peuvent être présentes sans représenter un risque infectieux, puisque, comme le rappelle la Dre Angela Rasmussen, virologue à l’université de Columbia à New York, « si les virus peuvent rester présents sur certaines surfaces plusieurs jours, le nombre de particules virales infectieuses se réduit jusqu’à 1000 fois».