Sécurité
Les policiers délogent les voitures ventouses du Blosne
Jeko a déjà reniflé bon nombre de voitures avant de s’attaquer à un Renault Scénic auquel il manque deux roues. Le chien de la brigade canine de la police de Rennes s’engouffre dans le véhicule et repère les deux cailloux de shit dans le vide-poches d’une portière arrière. Les policiers découvriront aussi une batte de base-ball, un couteau servant à couper la résine de cannabis et du film étirable, sans doute pas là pour emballer des sandwichs. Le monospace gris quittera le quartier du Blosne sur un camion de la fourrière. S’il souhaite le récupérer, le propriétaire devra s’acquitter d’une amende de 35 € et des 115 € de frais de fourrière, plus 6 € par jour d’attente. Pas certain qu’il fasse le déplacement. Mercredi matin, une douzaine d’autres véhicules ont subi le même sort dans les parkings aériens du Blosne. Dans le quartier, il arrive fréquemment que des voitures restent scotchées au bitume pendant des mois. « Les habitants et les bailleurs sociaux nous demandent régulièrement d’intervenir », explique la commissaire Nathalie Frêche.
Les premières à brûler
En France, il est interdit de garer son véhicule plus de sept jours sur la voie publique. Si ces voitures sont enlevées, c’est d’abord pour libérer des places de parking. Mais pas seulement. Lors des épisodes de violences urbaines, « les voitures abandonnées sont souvent les premières à être brûlées. Le risque de voir le feu se propager est grand », poursuit la commissaire. A écouter les policiers, on comprend que ces voitures ventouses servent aussi régulièrement de planques pour cacher de la drogue.