Les batailles du second tour
Le scrutin s’annonce très indécis à Quimper et à Lorient, alors que la gauche a de grandes chances de conserver Brest
Les jeux sont faits à Vannes, Carhaix, Vitré et Paimpol. Mais la plupart des grandes villes bretonnes n’ont pas encore désigné leur maire.
Cuillandre, grand favori à Brest. Comme à Rennes ou à Nantes, la gauche a scellé son alliance à Brest. Parvenu à un accord avec le candidat écologiste Ronan Pichon, troisième au premier tour (à 15,74 %), le socialiste François Cuillandre a de bonnes chances de rempiler pour un quatrième mandat. Malgré ses ennuis judiciaires, le maire sortant avait viré en tête le 15 mars dans la cité du Ponant en récoltant 26,54 % des voix. Bernadette Malgorn, candidate de la droite et du centre, part de loin. Avec 18,87 % des suffrages, sa liste a recueilli au premier tour moitié moins de voix que celles cumulées par les listes PS et EELV (près de 13 000 voix). Elle ne pourra pas compter sur les voix des marcheurs, Marc Coatanéa ayant décidé de maintenir sa candidature malgré ses 12,6 %. Quadrangulaire à Lorient. Dans ce bastion socialiste, la succession de Norbert Métairie se jouera à quatre. Au premier tour, l’écologiste Damien Girard, soutenu par les Verts, le PS, le PCF et l’UDB, avait créé une petite surprise en virant en tête avec 22,99 % des voix. Il devance de seulement deux petits points le candidat de la droite et du centre Fabrice Loher (à 20,82 %). Le candidat de la majorité sortante Bruno Blanchard sera également présent. Sa liste, sur laquelle le maire sortant Norbert Métairie figurait en dernière position, était arrivée troisième (18,45 %). Malgré le soutien de Jean-Yves Le Drian, qui a été maire de Lorient pendant dix-sept ans, le marcheur Laurent Tonnerre n’avait récolté que 17,80 % le 15 mars. Mais seulement 654 voix le séparaient de Damien Girard, arrivé en tête. Pas grandchose, au vu du taux d’abstention record de 66,15 % au premier tour.
A Quimper, les macronistes divisés. Ludovic Jolivet (Agir) et Annaïg Le Meur (LREM) n’ont pas réussi à s’entendre. Ce qui ne fait pas les affaires du maire sortant de Quimper, arrivé second au premier tour avec 30,23 % des voix, qui comptait sur un accord avec la députée marcheuse (troisième avec 13,75 % des voix). La socialiste Isabelle Assih, en tête le 15 mars (à 32,06 %) pourrait rafler la mise. D’autant qu’elle dispose de réserves de voix à sa gauche.
Duel à Saint-Malo. Il n’est pas passé loin d’être élu dès le premier tour. A Saint-Malo, la partie s’annonce plutôt facile pour Gilles Lurton, arrivé largement en tête (47,42 %). Sauf cataclysme, le député LR devrait donc prendre la succession de Claude Renoult. En face, la centriste Anne Le Gagne, qui a été un temps numéro 2 de sa liste. La conseillère départementale (13,28% des voix au premier tour) n’a pas réussi à sceller d’alliance.