Le besoin d’espace au centre des critères des acquéreurs
Le marché s’est vite repris après le déconfinement en Bretagne
Les agences immobilières ont rouvert dans l’inconnu, sans savoir à quelle sauce elles allaient être mangées après deux mois de confinement. En Bretagne, où la maison individuelle est reine, le regain d’activité est net et les demandes des acquéreurs ont changé, avec un besoin d’espace.
«La Bretagne a des atouts pour la qualité de vie, elle est attractive», souligne Damien Ruaud, qui semble rassuré. Le président du conseil régional des notaires de Bretagne craignait sans doute de voir les offices désertés après le confinement. C’est un peu l’inverse qui paraît se produire. «Les acquéreurs semblent se décider plus rapidement. On a l’impression que le Covid a été un accélérateur de prise de décision», estime le notaire. Installée à Plerguer (Ille-et-Vilaine), en zone rurale entre Rennes et SaintMalo, l’agence immobilière Nouvelle Demeure confirme. « On a encore plus de demandes qu’avant. On voit qu’il y a eu un changement de vie. Il y a une très forte demande pour la campagne», assure Camille, qui exerce dans cette agence. Au sein de son antenne de Saint-Malo, Nouvelle Demeure a aussi vu les comportements des acquéreurs changer légèrement. «Il y a plus de demandes pour des maisons avec jardins ou au moins des balcons », explique Jillian. «On a la sensation que l’espace de vie est devenu le premier critère de choix, estime Vincent Lemée, notaire à Rennes. Les gens demandent à avoir de l’air, c’est devenu presque systématique. »
« Nouvelles pratiques »
Terre d’accueil de nombreux habitants de Paris, Nantes et Rennes pendant le confinement, les petites communes rurales vont-elles voir leur cote grimper? « Il est trop tôt pour le savoir. Peut-être que la crise va générer de nouvelles pratiques et que des gens viendront s’installer, mais on ne le saura pas avant l’automne », estime le patron des notaires bretons. Le prix du m2 n’a ainsi pas vraiment bougé ces derniers mois dans la région.