La thalasso renfile le maillot
Le Grand Hôtel des Thermes marins de Saint-Malo doit rouvrir ses portes samedi
« C’est étrange de voir le bâtiment vide comme ça, on dirait un hôtel fantôme », glisse Véronique Le Gall, directrice des relations publiques du Grand Hôtel des Thermes marins de Saint-Malo, la plus grande thalasso de France. Avec le confinement, tous les hôtels du groupe ont dû fermer et les bassins de balnéothérapie ont vu leur eau se lisser en surface. Mais l’épidémie de nouveau coronavirus ayant ralenti, la famille Raulic, qui tient les rênes, a progressivement rouvert ses établissements. Samedi, les 25000 m² du Grand Hôtel et de sa thalasso seront les derniers enfants du groupe à être «déconfinés». «Il y a un mois, on n’avait aucune visibilité, reconnaît Serge Raulic, qui a repris l’affaire en 1981. Sincèrement, je ne m’attendais pas à une reprise aussi rapide. » A trois jours de la réouverture, l’imposant et luxueux établissement est prêt à connaître un été «quasi normal». Même si le patron avoue avoir eu des craintes de ne pas voir l’activité redémarrer. « Nous avons reçu 650 appels en une journée hier. Pendant le confinement, on était plutôt à 40 appels, et c’était pour reporter ou annuler des séjours», ajoute Véronique Le Gall.
Peu touchée par l’épidémie, la Bretagne s’avance comme l’une des destinations phares de l’été français. Après deux mois de confinement et de restrictions, le secteur du bien-être pourrait être le grand gagnant du déconfinement. «Cette période était anxiogène. Beaucoup de gens qui souffraient n’ont pas pu se soigner», avance Serge Raulic. «Je viens ici trois fois par semaine. Je peux vous assurer que ça m’a manqué», concède un homme à la sortie du spa Aquatonic, qui a rouvert il y a quinze jours.
Fondamentale hygiène
Pour accueillir ses clients, la thalasso malouine a bien sûr dû s’adapter aux mesures sanitaires. Mais dans cet établissement 5 étoiles, l’espace faisait déjà partie du luxe. «Nous avons renforcé les procédures de nettoyage, instauré des sens de circulation et des marquages au sol. L’hygiène fait partie de nos fondamentaux, nous ne sommes pas chamboulés», assure le PDG. Habitués à accueillir 25000 curistes par an, les Thermes marins de Saint-Malo ne feront pas aussi bien en 2020. Mais, à écouter leur patron, ils devraient bien s’en sortir.