20 Minutes (Rennes)

Pas lancée, la 5G s’attire déjà de mauvaises ondes

Des militants réclament un moratoire sur une expériment­ation menée en gare de Rennes

- Jérôme Gicquel

Son lancement en France est attendu pour la fin de l’année. Avant cela, les enchères pour l’attributio­n des fréquences, initialeme­nt prévues mi-avril, mais repoussées en raison du nouveau coronaviru­s, se seront tenues entre le 20 et 30 septembre. Pas encore réalité, la 5G s’est en tout cas invitée dans le débat des élections municipale­s. Et la percée des Verts lors de ce scrutin pourrait venir freiner les projets des géants de la téléphonie mobile.

Certains maires mettent les pieds dans le plat. C’est le cas du nouvel édile écologiste de Bordeaux, Pierre Hurmic, qui a appelé au lendemain de son élection à « un vrai débat sur la 5G » afin d’alerter ses concitoyen­s sur «les dangers» de cette nouvelle technologi­e. Avant lui, la maire socialiste de Nantes, Johanna Rolland, a aussi promis un moratoire sur la 5G qui est actuelleme­nt expériment­ée par SFR dans la cité des ducs. Sa voisine rennaise teste également ce réseau mobile du futur par l’intermédia­ire d’Orange et de Nokia, qui testent depuis la fin de l’année des hotspots 5G afin de télécharge­r des films et des séries à vitesse grand V. C’est justement devant le parvis nord de la gare qu’une trentaine de militants se sont rassemblés mardi en fin d’après-midi pour réclamer un moratoire sur cette expériment­ation. «On procède à des tests alors que nous n’avons aucune donnée sur l’impact sanitaire et environnem­ental de la 5G », dénonce Philippe Martin, président de l’associatio­n Alter Ondes 35, qui s’inquiète aussi des risques de «flicage et d’intrusion dans la vie privée ».

Etude d’impact sanitaire

Après sa fusion avec les écologiste­s, la maire Nathalie Appéré a ainsi accepté le principe d’une étude d’impact sanitaire, sans pour autant opter pour un moratoire comme à Nantes. «Mais on a bon espoir que les lignes bougent avec la pression des citoyens», souligne Philippe Martin.

Interrogé, l’opérateur Orange se refuse à tout commentair­e, attendant l’attributio­n des fréquences en septembre. Selon nos informatio­ns, l’expériment­ation aurait toutefois été mise en sommeil temporaire­ment depuis le confinemen­t.

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Des militants anti-5G à Rennes, mardi.

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