20 Minutes (Rennes)

Le dernier tour de chauffe avant le Vendée Globe

La course de préparatio­n et de qualificat­ion démarre samedi, non sans précaution­s

- William Pereira

Les Sables-d’Olonne, Arctique et Vendée. Le plus dur est de placer ces trois noms dans le bon ordre. La Vendée-Arctique-Les Sablesd’Olonne, course de préparatio­n pour le Vendée Globe – qui se déroulera en novembre – débutera samedi et permettra à une flotte de 22 imocas de renouer avec la compétitio­n en haute mer.

Pandémie oblige cette année, le village départ ne sera pas de la partie. Les skippeurs se rendront directemen­t sur la ligne de départ depuis leur port d’attache sans passer par la case bain de foule et avec l’obligation de passer 24 heures en mer pour des raisons d’équité sportive. « D’habitude, avant le départ, on sent une grosse tension, là, on est plus au calme, observe Thomas Ruyant (LinkedOut). J’ai l’impression que, dans ce sport, la course peut se suffire à elle-même, même si les villages sont toujours sympas. » La relative tranquilli­té aux Sables est donc une conséquenc­e des mesures sanitaires prises par l’organisati­on : test Covid-19 pour les skippeurs et leur équipage lundi, confinemen­t de cinq jours avant la course, puis test juste la veille de la course. « Si le test s’avère positif, on rentre, avec confinemen­t obligatoir­e, et on essaie de retracer les personnes avec qui on a été en contact », explique Sébastien Simon (Arkéa Paprec), qui joue quasiment sa qualificat­ion pour le Vendée Globe sur cette course. Clarisse Crémer (Banque Populaire X), déjà assurée

de se mesurer à l’Everest des mers, reste en quête d’expérience avant le départ du Vendée Globe. « Je fais attention, mais je ne pense pas au virus au quotidien, car je dois être en mode course », indique-t-elle.

Il faudra plus qu’un contexte anxiogène pour atteindre la sérénité de nos trois skippeurs, pour qui le confinemen­t sera de toute façon studieux, entre derniers préparatif­s et analyses météo. « Avant la course, on essaie toujours de se reposer, précise la protégée d’Armel Le Cléac’h. Ce n’est pas le moment où je vais faire la fête. » Enfin, Thomas Ruyant livre son programme confinemen­t-détente avant samedi. « Je ne me priverai pas d’aller surfer s’il y a de bonnes conditions, confie-t-il. Ça me permet d’être bien dans ma tête. »

«Si le test s’avère positif, on rentre, avec confinemen­t obligatoir­e. » Sébastien Simon, skippeur (Arkéa Paprec)

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Clarisse Crémer (Banque Populaire X) lors d’un entraîneme­nt, le 19 juin.

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