Des têtes d’affiche en quête d’un précieux fauteuil
La moitié de la Chambre haute est remise en jeu dimanche
Ils sont 1 449 pour 172 fauteuils. Les élections sénatoriales prévues dimanche doivent pourvoir la moitié de la Chambre haute, dominée par la droite. Parmi les candidats, on retrouve quelques personnalités politiques.
Sébastien Lecornu (LREM) dans l’Eure. Cet ancien LR âgé de 34 ans ambitionne d’être élu sénateur LREM dans l’Eure. Malgré son agenda de ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu mène une campagne active et peut compter sur le soutien de l’ex-Premier ministre Edouard Philippe, qui l’a accompagné mercredi en meeting. Sa liste, composée notamment de sénateurs sortants de droite, a de bonnes chances de l’emporter. S’il est élu dimanche, Sébastien Lecornu devrait, comme pour les municipales, choisir de conserver son portefeuille ministériel et laisser son no 2 siéger.
Bruno Retailleau (LR) en Vendée. Le président du groupe LR, qui domine le Sénat avec 144 sièges, brigue un troisième mandat dans son fief vendéen. S’il parvient à se faire réélire, Bruno Retailleau, candidat déjà déclaré à une éventuelle primaire de la droite, se verra conforté dans sa position de présidentiable. Il le sera encore plus s’il parvient à agrandir son groupe en emportant quelques sièges de plus. Car LR a beau être le premier groupe à la Chambre haute, le parti n’a pas la majorité absolue. Son chef de file mise sur la stabilité de son nombre d’élus, de quoi permettre à Gérard Larcher, dont le siège n’est pas en jeu dimanche, d’être reconduit à la présidence du Sénat.
Marie-Arlette Carlotti (PS) dans les Bouches-du-Rhône. Comme lors des municipales à Marseille, la gauche présente une liste d’union pour les sénatoriales, avec le PS, le PCF et EELV, même s’il n’y a pas eu d’accord national entre les partis. Marie-Arlette Carlotti, figure historique du socialisme dans la cité phocéenne, y figure en deuxième position. L’union de la gauche pourrait permettre à la candidate socialiste d’obtenir un siège dans ce département où le scrutin se joue à la proportionnelle. Elle sera concurrencée par une autre liste de gauche, celle de JeanNoël Guérini, ancien homme fort du Parti socialiste local, renvoyé devant le tribunal correctionnel pour prise illégale d’intérêts.