La French Tech s’emploie à déployer le numérique
Le Poool a nommé Gwenaëlle Quénaon-Hervé au poste de présidente
Il y a un peu moins de six ans, Rennes obtenait le label «French Tech» et se rêvait en capitale du numérique. Depuis, l’appellation a changé et Rennes a vu naître Le Poool, issu de la fusion de Rennes Atalante et de sa structure French Tech. Aujourd’hui, les 25 salariés du Poool tentent de faire émerger les projets d’innovation en Ille-etVilaine. Objectif:créer de l’activité et des emplois.
Mille emplois chaque année
Pour y parvenir, le Poool a renouvelé ses équipes. Depuis mercredi, le directeur Daniel Gergès est accompagné de Gwenaëlle Quenaon-Hervé, nommée présidente de la structure. « Pour moi, l’innovation fait l’attractivité économique d’un territoire », estime la cofondatrice de Régionsjob – devenue HelloWork –.
Si les résultats du travail du Poool sont difficiles à évaluer, une étude menée en 2019 par l’Audiar avait évalué à 1 000 le nombre d’emplois créés chaque année dans le secteur du numérique. « Ce qui se fait au Poool est bien plus large que ce que l’on peut voir dans les autres capitales French Tech », assure Daniel Gergès. Le numérique offrait environ 30 000 jobs dans la métropole rennaise selon la même étude, la plaçant au 3e rang national pour la densité d’emplois du secteur. Doté d’un budget de 2,8 millions d’euros par an, le Poool se veut être l’interface entre tous les acteurs du secteur du numérique. Pour gagner en attractivité, Rennes a pu compter sur la LGV qui a rapproché Paris et ses centres de décision, mais aussi sur le Covid-19, qui a donné des envies d’ailleurs à de nombreux Parisiens. Aujourd’hui, le défi du Poool est l’ouverture vers un public éloigné du secteur du digital. «Nous allons lancer un French Tech Tremplin pour proposer un accompagnement fort à ceux qui sont exclus de l’entrepreneuriat », assure Daniel Gergès. Gwenaëlle Quénaon-Hervé, elle, promet « d’identifier toutes les entreprises qui vont avoir des difficultés» en cette période de crise sanitaire. Il se dit qu’elles pourraient être nombreuses.Camille