Coronavirus
Le monde associatif s’inquiète face aux fermetures
« Notre section loisirs doit reprendre, ce vendredi. ». Baptiste Urvoy est le président de l’AS Rennes Futsal. Comme tous les dirigeants associatifs, il croise les doigts pour que les équipements sportifs ne ferment pas leurs portes. Mercredi, le ministre de la Santé Olivier Véran a lancé un parpaing dans l’océan associatif. Dans toutes les zones d’alerte renforcée, dont Rennes, qui compte plus de 5 000 associations et clubs sportifs, les gymnases et les salles polyvalentes pourraient fermer.
«On s’adapte, mais on subit»
En attendant les précisions de la présidente de la métropole Nathalie Appéré et de la préfète Michèle Kirry, attendues vendredi après-midi, le monde associatif oscille entre espoir et résignation. « Nos adhérents ont tellement envie de danser ». Privés de leurs cours hebdomadaires, les habitués de Swing’in the Rennes vont-ils retourner danser dans leur salon ? « On a pu rouvrir toutes nos salles en septembre même si on doit parfois limiter la jauge. Mais jusqu’à quand ? On s’adapte, mais on subit », analyse Anna Stevens. En cette rentrée, la fondatrice de l’association a vu revenir la majorité de ses 300 adhérents. Mais pas les plus âgés. Pour donner ses cours, elle loue des salles polyvalentes et des gymnases souvent gérés par des lycées. Seront-ils fermés ? Certains n’ont même pas rouvert depuis mars. «On jouait nos matchs dans un gymnase sur le campus de Ker Lann (Bruz) qui est la propriété du conseil départemental. On nous a fait comprendre qu’il n’allait pas rouvrir tout de suite, explique Baptiste Urvoy. Les loisirs rapportent peu, ça passe après l’activité économique. Je peux le comprendre, mais…» Car il y a un « mais ». Alors qu’elles appliquent depuis des mois les règles sanitaires, les associations sont, aujourd’hui, dans une position d’attente.