Travaux publics
En Illeet-Vilaine comme ailleurs, les entreprises de travaux publics ont le moral dans les chaussettes. L’année 2020 s’annonçait pourtant bien, avec des carnets de commandes assez remplis. Mais la crise du Covid-19 a fait dérailler tout le secteur, qui emploie 4 000 salariés dans le département. « La perte d’activité devrait être de 15 à 20 % », estime Raymond Armange, président de la fédération des travaux publics en Ille-et-Vilaine.
Passée la période de confinement, qui a mis à l’arrêt tous les chantiers, l’épidémie a également entraîné le report des élections municipales. Un décalage qui va avoir de lourdes conséquences pour une filière qui vit à 60 % de la commande publique. « Il a fallu six mois pour que les équipes municipales et les intercommunalités se mettent en place. Et pendant tout ce temps, il n’y a eu aucun appel d’offres », indique Raymond Armange. La situation est d’autant plus tendue que les grands chantiers comme la Ligne à grande vitesse, la ligne B du métro ou l’aménagement des axes routiers Rennes-Redon ou RennesAngers sont désormais du passé. Et les autres chantiers se font cruellement attendre. Car en cette période incertaine, les nouveaux élus hésitent à lancer de grands investissements. « Sans ces appels d’offres, le trou d’air sera inévitable pour l’année 2021 », prévient Raymond Armange, craignant de la casse si l’horizon ne s’éclaire pas très vite.