20 Minutes (Rennes)

«La Bretagne, une muse pour moi»

Dans son dernier ouvrage, PPDA déclare sa flamme à sa région d’adoption

- Propos recueillis par Jérôme Giquel

Cela fait douze ans maintenant que l’homme-tronc le plus célèbre du PAF a tiré sa révérence. Mais Patrick Poivre d’Arvor n’a pas pour autant disparu des radars. Il anime depuis 2017 une émission sur CNews ainsi qu’un programme, chaque été, sur France 5. Il écrit également sans relâche, avec une vingtaine de romans et presque autant de récits, d’essais et de biographie­s à son actif. Dans La Bretagne au coeur, son dernier ouvrage qui sort mercredi aux éditions du Rocher, PPDA déclare une nouvelle fois sa flamme à la Bretagne, une région « ardente et tempétueus­e, mélodique et organique».

D’où vous vient ce besoin irrépressi­ble d’écrire sur la Bretagne ?

La Bretagne n’est pas un sujet qu’on épuise. Comme l’a si bien dit le poète Xavier Graal, elle est multiple dans son unité secrète. Dans mes romans, la Bretagne revient en effet assez souvent, de manière fugace mais elle est quand même très présente. J’avais aussi écrit un Que sais-je? sur la Bretagne, qui était un ouvrage assez exhaustif et presque scientifiq­ue. Là, j’ai voulu quelque chose de plus sentimenta­l et de plus intime. Vous dites d’ailleurs que la Bretagne est comme une muse pour vous ? C’est vrai que je ressens cette terre comme ma muse. Car elle m’inspire et attire, telle la fée Morgane. Quand on vient une fois en Bretagne, on y retourne. On s’en est d’ailleurs rendu compte pendant le confinemen­t, où il y a eu un déferlemen­t de citadins sur nos côtes. Les gens avaient besoin de Bretagne.

Vous êtes né à Reims, mais vous affirmez être plus breton que les Bretons. Vous n’avez pas peur de vous fâcher avec certains ? Non, car les Bretons sont assez accueillan­ts. Ils disent facilement que l’on peut être breton du sol, breton du sang ou breton de coeur. Mon père avait d’ailleurs des origines bretonnes et ma mère est née à Nantes, qui est pour moi en Bretagne. Moi je suis né à Reims, loin de tout ça. J’attendais avec impatience les vacances d’été pour retrouver cette Bretagne. C’est justement ce manque et ce déracineme­nt qui ont rendu cette passion encore plus ardente.

Vous êtes très attaché à Trégastel et à la Côte de Granit Rose…

C’est mon fief intime et familial, là où je me sens bien. Mais j’aime sillonner la région de long en large car je n’en connais pas encore tous les recoins. Je prévois d’ailleurs de faire bientôt un petit trip à vélo entre Roscoff et Concarneau, de la pointe nord à la pointe sud du Finistère.

Vous arrivez à rester discret quand vous revenez ?

Les gens me connaissen­t bien maintenant à Trégastel. Et les Bretons sont des gens très pudiques, j’aime beaucoup ça chez eux. Quand ils me demandent des selfies ou des autographe­s, ils le font toujours avec délicatess­e.

Un mot enfin sur le départ de Jean-Pierre Pernault…

Au moins les choses se sont bien passées car il y avait une volonté des deux côtés. Cela s’est fait de manière bien plus intelligen­te que pour mon départ ou celui de Claire Chazal.

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Pourtant né à Reims, l’ancienne star du JT se dit plus breton que les Bretons.

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