«La musique de la Ligue des champions, ça fait rêver»
L’emblème du Stade Rennais, Romain Danzé, a tout vécu jusqu’à la qualification en Ligue des champions
Il aura fallu à Romain Danzé et au Stade Rennais attendre treize ans pour voir leur rêve le plus cher se réaliser, et se qualifier pour la Ligue des champions. Mardi, les rouge et noir reçoivent les Russes de Krasnodar. Pour prendre le pouls du rendez-vous, 20 Minutes a interrogé son numéro 29 historique, aujourd’hui responsable des relations publiques et du développement du club.
Ce match à domicile face à Krasnodar, c’est celui à ne pas perdre ?
C’est dur de le qualifier comme ça pour un premier match. Ce qui est sûr, c’est qu’on va jouer crânement notre chance à chaque match, même à Séville et à Chelsea. On va grappiller le plus de points possible. L’équipe se prépare pour ça.
Krasnodar, ce n’est peut-être pas l’affiche rêvée pour une première historique ?
On ne va pas faire les difficiles. Ça reste un match de Ligue des champions, chez nous. Il y a beaucoup de hâte de commencer, de découvrir cette compétition, de s’y plonger. Cette musique, elle fait rêver. On s’amuse à l’écouter, à la faire passer. Là, on va l’entendre pour de vrai, pour un match officiel, dans notre stade, pour la première fois.
Le rêve, vous l’avez touché du doigt en tant que joueur en 2007.
Vous étiez titulaire lors de la désillusion. Racontez-nous…
Dans le vestiaire, tout le monde était abattu. Il n’y avait pas un mot, personne n’osait parler. C’est un gros regret, une grosse cicatrice. C’est un peu le ciel qui nous tombait sur la tête quand Nicolas Fauvergue a marqué. Ça aurait pu permettre au club de grandir encore plus à cette époque. Mais on n’a pas fait ce qu’il fallait sur le terrain.
Ces images sont revenues quand vous avez vu Séville qualifier Rennes cet été ?
Oui, car on mesure le chemin parcouru. Ces échecs vécus nous ont permis d’arriver à ça aujourd’hui.
On a l’impression que la progression est saine, réfléchie…
La première campagne européenne d’Arsenal et Séville, et la victoire en Coupe de France, ont enlevé un poids à beaucoup de monde. Aux joueurs, mais aussi à tout le club et toutes ses composantes. Depuis, le Stade Rennais ne s’interdit rien et continue d’avancer sans complexe. Il y a une évolution depuis trois ans, même si on a toujours été un prétendant à l’Europe. Il manquait quelque chose, une étincelle, pour que le club évolue concrètement.
Quand vous intégrez l’effectif pro en 2006, on parlait déjà d’Europe ?
Oui, on en parlait parce que l’année passée, le club l’avait jouée. Ce sont les matchs face à Osasuna en coupe de l’UEFA.
Si vous deviez garder une image de la Ligue des champions ?
Je dirais la volée de Zidane en finale contre Leverkusen.