Rennes n’a pas été le roi de la soirée face à Séville (1-0)
Les Rennais se sont logiquement inclinés à Séville (1-0) mercredi soir en Ligue des champions
Il y avait trop de talent en face. Trop d’automatismes dans les rangs du dernier vainqueur de la Ligue Europa. Volontaires, généreux et appliqués, les Rennais ont fini par céder face à un plaisant FC Séville sur un but du plat du pied de De Jong au milieu de la seconde mitemps. Souvent au bord de la rupture, les hommes de Julien Stéphan ont pu mesurer le gouffre qui les séparait du haut niveau européen.
Les guerriers ont répondu. Nzonzi suspendu, Camavinga absent, Rugani qui sort blessé au bout de 15 minutes, Bourigeaud juste après la mi-temps. Les éléments n’étaient pas en faveur des Rennais, mercredi. Julien Stéphan avait demandé des guerriers, il les a eus. Comment ne pas saluer l’abnégation de Serhou Guirassy, qui n’a cessé de harceler les défenseurs espagnols ? Les Bretons ne se sont quasiment pas procurés d’occasion, en dehors d’un coup-franc direct de Clément Grenier. Mais ils n’ont pas sombré.
Gomis assume son rang. On l’avait laissé sur une performance terne face à Angers. Mercredi, Alfred Gomis a réalisé un match plein face aux Espagnols. Mitraillé dès le début du match, le portier sénégalais a confirmé qu’il était bien le numéro un au poste de gardien depuis le départ d’Edouard Mendy à Chelsea. Si Rennes n’a pas craqué en première période, c’est avant tout grâce à lui. Son style est moins fin que celui de son prédécesseur mais le nouveau portier fait preuve d’un grand courage, notamment quand il est sorti poings en avant face au puissant Diego Carlos. Le Rennais devra en revanche améliorer son jeu au pied. On attend avec impatience les retrouvailles avec Mendy, mercredi, à Londres.
Le régal de Jules Koundé. Il a été mis au repos 14 jours en raison du Covid. Il est revenu inspiré. Très solide face à Guirassy, Jules Koundé a livré un match énorme. L’ancien Bordelais a régalé par ses amours de transversales mettant à mal les latéraux rennais. Il a même armé une frappe limpide à 20 m sur laquelle Gomis a dû s’employer. Associé à l’ancien Nantais Diego Carlos, il n’a jamais été mis à mal pendant 90 minutes, dégageant la maturité d’un joueur expérimenté qu’il est en train de devenir. De manière générale, on s’est régalés à regarder cette équipe sévillane, tant elle propose un jeu fin. Elle sera difficile à battre.