Les profs réclament plus de mesures dans les collèges
Un appel à la grève ce mardi a été lancé pour demander de nouvelles mesures
Face à l’aggravation de l’épidémie de Covid-19, le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, a annoncé la semaine passée un nouveau renforcement du protocole sanitaire au lycée, en encourageant les cours à distance. L’annonce a été saluée par les syndicats d’enseignants, mais le Snes-FSU et le Snalc ont maintenu l’appel à la «grève sanitaire» pour ce mardi dans le premier et le second degré. Notamment pour demander qu’un renforcement des mesures soit aussi adopté dans les collèges, car les enseignants ne s’estiment pas en sécurité.
Pour JeanMichel Blanquer, hors de question de renvoyer les collégiens chez eux.
Mais, pour Jean-Michel Blanquer, hors de question de renvoyer les collégiens une partie du temps chez eux pour suivre des enseignements à distance, comme c’est le cas au lycée. Au collège, il est « plus facile » de maintenir les élèves dans une seule classe, car ils n’ont pas d’enseignements de spécialité, a-t-il justifié vendredi sur RTL. Par ailleurs, la densité des collèges est « en général moins forte » que celle des lycées. Ce qu’observe Philippe Vincent, secrétaire général du SNPDEN, le principal syndicat des chefs d’établissement : «Au collège, les élèves sont en moyenne 26 par classe, contre 30 au lycée, parfois 35.»
Si le ministre a indiqué vendredi que 3 528 élèves ont été testés positifs au Covid-19 lors des quatre jours précédents, il n’a pas fait le distinguo par niveau. Interrogé par 20 Minutes, le ministère de l’Education déclare ne pas disposer des chiffres de contaminations au collège. Or, dans sa note du 26 octobre, le conseil scientifique ne fait pas de différence entre les collégiens et les lycéens en matière de contagiosité : « Les adolescents de 12 à 18 ans semblent avoir la même susceptibilité au virus. »
Des voix réclament un allégement des programmes au collège. «Il faut adapter les attendus de fin d’année pour s’adapter à une année exceptionnelle», demande le Sgen-CFDT. La question d’une modification des épreuves du brevet, pour prendre en compte le fait que les collégiens n’ont pas eu le temps d’aborder tout le programme en raison du retard pris en début d’année pour réviser des notions, se pose aussi. Reste à savoir si la pression va augmenter dans les prochains jours dans les collèges et pousser le ministre à changer de braquet à nouveau.