«L’école à la maison» redoutée par les parents d’élèves
Ils pensaient que la rentrée de septembre signifierait un retour à une scolarité normale pour leurs enfants. Aujourd’hui, les parents d’élèves déchantent. Ils craignent que le scénario du semi-distanciel ne se produise. «Après le passage des lycées à l’accueil en demi-groupes ou par niveau, l’école et le collège sont en sursis, lance Rodrigo Arenas, le coprésident de la première fédération des parents d’élèves du public, la FCPE. Or aucun parent n’a envie de connaître à nouveau le cauchemar de l’école à la maison. »
Mauvais souvenirs de mars
Le premier confinement de mars, avec la continuité pédagogique en ligne, a eu des effets négatifs. «Certains élèves ont dû travailler sur un téléphone portable, souligne Gilles Demarquet, porte-parole de la principale association de parents d’élèves du privé, l’Apel. Leur année scolaire a été sacrément perturbée.» La publication, lundi, des résultats des évaluations de début d’année, qui montre que le confinement a pesé sur les résultats des élèves de CP et CE1, apporte d’ailleurs de l’eau au moulin des fédérations de parents d’élèves. Contrairement au premier confinement, davantage de parents travaillent aujourd’hui. « Or les parents ne voudront pas laisser leurs enfants de 6e seuls à la maison, anticipe Gilles Demarquet. Si une partie de la scolarité des collégiens se passait à distance, cela aurait un fort impact sur la capacité des parents à se rendre à leur travail.» Des arguments auxquels le gouvernement est forcément sensible à l’heure où nombre d’entreprises sont en difficulté.