20 Minutes (Rennes)

Candidatur­es, tractation­s et alliances... Les enjeux du scrutin des régionales

Successeur de Le Drian, Loïg Chesnais-Girard (PS) «ne pourra pas gagner seul», selon le politologu­e Romain Pasquier

- Jérôme Gicquel

A 43 ans, Loïg Chesnais-Girard est le plus jeune président de région. Il est aussi le moins connu, avec seulement 27 % des Bretons capables de citer son nom. « Le grand public le connaît peu car il n’a jamais été élu sur son nom et n’a jamais exercé de responsabi­lités nationales, cela peut être un désavantag­e pour lui », estime le politologu­e Romain Pasquier. L’ancien maire de Liffré, qui avait hérité du fauteuil de Jean-Yves Le Drian en 2017, reste toutefois le favori des régionales qui se tiendront les 13 et 20 juin. Il partira sous les couleurs du Parti socialiste, même si certains l’auraient bien vu candidat de la majorité présidenti­elle.

Les dernières municipale­s ont d’ailleurs prouvé que la gauche était toujours bien vivante en Bretagne. Une gauche bien plus verte cependant, les écologiste­s ayant pris du poids dans la région. Pour Loïg Chesnais-Girard, tout l’enjeu au soir du premier tour sera donc de rassembler «car il ne pourra pas gagner seul », souligne Romain Pasquier.

Les écologiste­s divisés

Portés par la vague verte, les écologiste­s croient aussi en leurs chances. Ils partiront cependant en ordre dispersé avec, d’un côté, la candidate EELV Claire Desmares-Poirrier et, de l’autre, Daniel Cueff, l’ancien maire anti-pesticides de Langouët. Sans compter la France insoumise qui, après l’échec d’une alliance avec les Verts, partira seule avec le binôme MarieMadel­eine Doré Lucas et Pierre-Yves Cadalen pour la représente­r. « Il risque d’y avoir un éparpillem­ent des voix, ce qui représente un vrai danger pour les écologiste­s », souligne le politologu­e. Dans une terre qui avait voté en masse pour Emmanuel Macron en 2017, La République en marche jouera aussi la carte écolo. Jean-Yves Le Drian ayant refusé de repartir au combat, le parti présidenti­el soutiendra le candidat Thierry Burlot, vice-président de la région chargé de l’environnem­ent. « Il peut être l’adversaire principal de Chesnais-Girard, surtout s’il s’allie avec Isabelle Le Callennec au second tour », souligne Romain Pasquier. La maire de Vitré portera les couleurs des Républicai­ns qui avaient obtenu 18 sièges au conseil régional en 2015. Plus à droite, c’est Gilles Pennelle qui sera encore le candidat du Rassemblem­ent national. Lors des dernières régionales, le chef de file du parti de Marine Le Pen en Bretagne avait réussi son pari en décrochant douze sièges. D’autres « petits » candidats ont annoncé qu’ils seront sur la ligne de départ en juin comme David Cabas (Debout la France) ou Joannic Martin (Parti breton).

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L’ex-maire de Liffré Loïg Chesnais-Girard (PS) reste peu connu des Bretons.

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