20 Minutes (Rennes)

Maxiprojet de microforêt à Toulouse

- A Toulouse, Béatrice Colin

Cette semaine, ils ont sorti les pelles pour répartir des dizaines de mètres cubes de fumier, compost et broyat sur le campus de l’université Paul-Sabatier de Toulouse (Haute-Garonne). L’objectif ? Accueillir d’ici peu 3 000 arbres et arbustes. « Cette démarche [la méthode Miyawaki] consiste à accélérer la croissance des arbres en amendant les sols », explique Florent-Xavier Gadéa, chercheur en chimie moléculair­e et responsabl­e des jardins agroécolog­iques de l’université.

C’est Eugénie Lacombe, membre du collectif Microforêt­s de Toulouse en transition, qui a eu l’idée de ce projet. Pour y parvenir, l’équipe a participé au concours développem­ent durable de l’Université fédérale Toulouse-MidiPyréné­es et a été lauréate. Un moyen de semer les bases de la microforêt. Trois laboratoir­es d’écologie et de biologie «vont, chaque année, vérifier le développem­ent de la biodiversi­té sur le sol et en dessous, poursuit FlorentXav­ier Gadéa. Ils vont aussi mesurer la quantité de carbone fixée par cette microforêt par an et installer une ministatio­n pour voir si cela régule le taux d’humidité et de températur­e.» Pour y parvenir, les chercheurs ont eu quelques exigences, notamment la séparation en quatre parcelles, chacune étant bordée par une zone témoin, afin de voir comment la nature évolue par rapport à la microforêt. A raison de trois arbres par mètre carré, les parcelles seront plantées de 22 essences endémiques, non loin du canal du Midi. « On met de la biodiversi­té sur le campus et on a l’impression d’être utiles », conclut Florent-Xavier Gadéa.

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