20 Minutes (Rennes)

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Jugé en décembre, Nicolas Sarkozy va être fixé sur son sort, ce lundi, par le tribunal judiciaire de Paris

- Vincent Vantighem

Il y avait déjà eu Bernard Tapie, l’homme d’affaires Ziad Takieddine… pour ne citer qu’eux. Christine Mée connaît la chanson. Cela fait des années que la magistrate préside des audiences relatives à la délinquanc­e en col blanc. Mais c’est sans doute le jugement le plus important de sa carrière qu’elle s’apprête à rendre, ce lundi, peu après 13h30. A la tête de la 32e chambre du tribunal judiciaire de Paris, la juge va indiquer si Nicolas Sarkozy s’est rendu coupable ou pas de faits de corruption active et de trafic d’influence dans le cadre de l’affaire dite « des écoutes de Paul Bismuth ».

En décembre, l’ex-chef de l’Etat n’a cessé de critiquer « l’infamie » des accusation­s portées contre lui, faisant part de sa «colère» et de son «indignatio­n ». Pendant les deux semaines de procès, les trois mis en cause ont vivement contesté les faits (lire l’encadré). Et, en toute logique, c’est Nicolas Sarkozy qui a fermé le ban, lâchant à la barre du tribunal : «Cette affaire a été pour moi un chemin de croix. Mais si c’était le prix à payer pour que la vérité chemine, je suis prêt à l’accepter (…) J’ai encore confiance en la justice de notre pays.»

L’importance du cas Herzog

En prononçant le mot «encore», on pourrait presque croire que Nicolas Sarkozy est prêt à pardonner à la justice ce qu’elle lui a fait subir, à condition qu’elle le relaxe aujourd’hui. Christine Mée et ses deux assesseurs ont bien compris le message. Mais la magistrate est trop expériment­ée pour céder à ce type de chantage. D’autant qu’elle sait que la décision qu’elle va rendre sera lourde de sens dans le Landerneau judiciaire, qui regardera comment elle juge un magistrat, Gilbert Azibert, et surtout un avocat réputé et respecté par ses pairs, Thierry Herzog. Lors de l’audience, le Parquet national financier avait requis une peine de quatre ans de prison, dont deux avec sursis, à l’encontre des trois prévenus. Quelle que soit la décision que Christine Mée annoncera, ce lundi, elle donnera une première teinte à l’avenir judiciaire de Nicolas Sarkozy, toujours mis en cause dans une multitude de dossiers. Dont l’affaire Bygmalion, qui lui vaut d’avoir rendez-vous dans le même tribunal pour un nouveau procès. Il doit débuter le 17 mars.

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Une peine de quatre ans de prison avait été requise contre l’ex-chef de l’Etat.

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