20 Minutes (Rennes)

Le Barça entend la voix de la remontada avec Joan Laporta

Avant de défier le PSG mercredi, le Barça gagne (un peu) en confiance avec son nouveau patron

- Aymeric Le Gall

Hasard du calendrier ou clin d’oeil du destin. Ou les deux. L’élection présidenti­elle au FC Barcelone, prévue en janvier, avait été repoussée à cause de la crise sanitaire à dimanche soir, quatre jours seulement avant le 8e de finale retour de la Ligue des champions, face au PSG (le Barça s’était incliné 1-4 à l’aller au Camp Nou). Sans surprise, l’ancien président Joan Laporta (2003-2010) a retrouvé le trône du club culé qui n’a jamais été aussi mal en point économique­ment et sportiveme­nt. Joan Laporta veut « redonner de la

« C’est le président de mon enfance, celui avec lequel on a été puissants. »

Pablo Sanchez, socio

joie » au peuple blaugrana. Et de l’espoir aux joueurs, aussi, avant leur déplacemen­t au Parc des Princes, mercredi (21 h). Croire et faire croire qu’une remontada bis est possible, voilà son premier défi. «A la minute même où les résultats officiels ont été connus, on a senti un vent d’espoir autour du club chez les socios, de par la personnali­té forte de Laporta », témoigne l’économiste Marc Ciria i Roig, ancien membre de la candidatur­e malheureus­e de Laporta en 2015. Avec son verbe haut et sa gueule d’acteur hollywoodi­en, le nouveau patron sent la gagne. « Sous le premier mandat Laporta, le Barça, c’est 12 trophées en sept ans, dont deux Ligues des champions et quatre Ligas. C’est aussi des choix de coach payants. Rijkaard et Guardiola n’ayant jamais trouvé depuis de digne successeur sur le banc catalan. Les supporteur­s ne l’ont pas oublié. » Ce que confirme Pablo Sanchez. « Au début, j’avais pensé voter pour Victor Font, confie ce socio de 33 ans.

Mais quand Laporta s’est présenté, il n’y avait plus débat. C’est le président de mon enfance, celui avec lequel on a été puissants. »

Plus que le match retour contre le PSG, c’est davantage sur le dossier de la prolongati­on de contrat de Leo Messi que Laporta va jouer une partie de sa crédibilit­é, lui qui n’a cessé de répéter qu’il pensait pouvoir convaincre l’Argentin de rester. «Entre l’élection de Laporta et la remontada contre Séville en Coupe du Roi [défaite 2-0 à l’aller, victoire 3-2 au retour], on peut dire que l’espoir renaît un peu», témoigne Pablo

Sanchez. Dimanche soir, Joan Laporta, lui, a envoyé un message à Paris : « Le PSG a manqué de respect au Barça en parlant publiqueme­nt de Messi. Un joueur peut publiqueme­nt souhaiter la venue du meilleur joueur de l’histoire [il fait référence aux appels du pied de Neymar, de Di Maria et de Paredes à Messi], mais pas un club. Leonardo s’est trompé et je pense qu’il le sait bien. Je suis certain que le PSG a bien compris le message.» Comme quoi, Laporta ou pas, il y a des choses qui ne changeront pas au Barça.

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Elu président du FC Barcelone dimanche soir, Joan Laporta veut «redonner de la joie» au peuple blaugrana.

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