«Ça va être la double journée»
Certains lecteurs de «20 Minutes» appréhendent la fermeture des écoles
«Ça va être la galère!», prévoit Anaïs. L’annonce, mercredi soir par Emmanuel Macron, de la fermeture des établissements scolaires et des crèches à partir de mardi ne passe pas comme une lettre à la poste chez les parents qui nous lisent. Car ils doivent réorganiser fissa la vie de famille.
Pour ceux qui avaient prévu de s’aérer aux vacances de printemps, c’est la douche froide. Les déplacements interrégionaux seront interdits sur l’ensemble du territoire, sauf motif impérieux, dès lundi soir, et le calendrier des vacances a été modifié. Elles seront unifiées pour toutes les zones à partir du 12 avril. Les familles de la zone A ne sont pas concernées par cette modification du calendrier. Pour les autres, tous les plans sont souvent à revoir. C’est le cas d’Isabelle, qui a répondu à notre appel à témoins : « Nos congés payés ne pourront pas être déplacés. Nos vacances de Pâques sont annulées, comme l’an dernier. Ras le bol!»
Autre source de stress : la semaine du 5 au 12 avril, où les cours pour les écoles, collèges et lycées se feront à la maison. Rebelote la semaine du 26 avril au collège et au lycée. Ce qui pose des problèmes de garde. Certes, les salariés du privé peuvent bénéficier de l’activité partielle s’ils gardent un petit de moins de 11 ans. Et les indépendants, professions libérales ou de santé et contractuels peuvent poser un arrêt maladie s’ils ne peuvent télétravailler. Mais beaucoup d’entre eux ne comptent pas bénéficier de ces dispositifs. « Nous sommes cadres commerciaux, donc toujours au travail, explique Laetitia. Je ne sais pas comment nous allons faire avec notre fille de 8 ans.» Valoris, qui élève seul son fils, n’aura pas d’autre choix que de demander à être en chômage partiel pour le garder, «ce qui va avoir des conséquences sur le plan financier», déplore-t-il. Pour beaucoup, il va falloir jongler entre télétravail, école à la maison et activités pour occuper les enfants. Une perspective qui ne réjouit pas Myriam : «J’ai deux collégiens et un enfant au CE1. Ça va être la double, voire la triple journée.»
Enfin, beaucoup de parents appréhendent le retour de l’école à la maison. Car, lors du confinement de mars 2020, ils avaient compris qu’ils n’avaient ni les compétences, ni la patience des enseignants. Magali, mère de trois enfants, a le coeur lourd : «Notre vie ne nous appartient plus depuis plus d’un an», résume-t-elle.
« Notre vie ne nous appartient plus depuis plus d’un an. »
Magali