Sans apport, c’est pas facile mais pas complètement mort
Les acheteurs peuvent trouver de l’aide pour convaincre
Annoncez à vos proches que vous souhaitez acheter, mais que vous n’avez pas d’apport personnel et on vous ricanera sûrement au nez. « Avant la crise sanitaire, il était possible d’emprunter à 100 %. Pendant le confinement les conditions d’admission de ces dossiers sont devenues très dures, explique Nicolas Gay, fondateur de Welmo, agence immobilière en ligne. On revient petit à petit à la situation de préconfinement, mais cela reste encore difficile sans apport. » « Les banques veulent au moins un apport qui couvre les frais de notaire, d’hypothèque et de dossier », résume Frédéric Guyonnet, président du syndicat national de la banque et du crédit. Pour obtenir ce précieux minimum, plusieurs solutions s’offrent aux primo-accédants.
La donation. C’est l’option que les experts conseillent en priorité. Chacun des parents peut donner à son enfant jusqu’à 100 000 € tous les 15 ans.
Les grands-parents ont également le droit de faire un don de 31 865€. Cette somme peut être une avance sur héritage ou non et est libre de droit. « Il vaut mieux la faire sous contrôle d’un notaire, surtout s’il y a plusieurs enfants », conseille Frédéric Guyonnet. Virgil. Créée en 2019, cette société propose de vous verser un apport allant jusqu’à 100 000 €. En contrepartie, au moment de la vente de votre bien, Virgil récupère un pourcentage du montant : 15 % par exemple, si l’apport initial représentait 10 % du prix du logement. « Nous accompagnons les personnes qui vont rester dans ce bien cinq ou six ans. C’est plus un logement de transition, pas celui dans lequel vous allez rester 20 ans, détaille Keyvan Nilforoushan, fondateur et CEO de Virgil. C’est un coup de pouce pour le premier achat, mais le but c’est que nos clients achètent le suivant sans nous ! »
Un compor-tement exemplaire. A ceux qui se diraient qu’il vaut mieux patienter un an ou deux le temps d’épargner, les experts répondent par la négative. « Les taux sont tellement bas qu’il vaut mieux ne pas attendre. C’est une bonne période pour emprunter », souligne le président du SNB qui conseille d’épargner un peu pendant quatre à cinq mois avant l’achat pour montrer aux banques sa bonne volonté et sa capacité à mettre de côté.