Du retard affiché sur la mise en service de la ligne B
La mise en service de la ligne B n’aura pas lieu avant début 2022, estime la maire, Nathalié Appéré
Pour emprunter la ligne B du métro à Rennes, il va encore falloir patienter plusieurs mois. La crise sanitaire a bien sûr fortement impacté le gigantesque chantier qui a démarré en 2013. Avant que la pandémie de coronavirus ne s’abatte sur la planète, sa mise en service était prévue le 21 décembre 2020. Le calendrier a depuis été revu, la métropole tablant sur une ouverture au public avant l’été et sur une mise en service à plein régime à la rentrée de septembre. Il n’en sera rien, la crise sanitaire continuant de perturber le bon déroulement des travaux. Les stations terminées, ce sont désormais les équipes de Siemens qui sont désormais à la baguette depuis le début de l’année pour procéder à toute une série de tests sur le matériel roulant. « Les mesures sanitaires ont entraîné des difficultés de déplacements pour des experts internationaux qui ne sont pas remplaçables, et quand ils ne peuvent venir à Rennes, cela allonge les plannings », a souligné la maire de Rennes, Nathalie Appéré. En parallèle, Siemens rencontre des difficultés sur le matériel roulant. Le constructeur allemand se défend en indiquant que les rames CityVal retenues par la métropole sont « une première mondiale » et qu’elles rouleront d’abord à Rennes avant Bangkok ou Francfort. Mais Siemens admet aussi avoir « sous-estimé les délais face à la complexité du système», selon Stéphane Bayon de Noyer, directeur de projets chez le constructeur. Conséquence, les 2 000 tests nécessaires sur les rames avant d’obtenir le feu vert ne seront pas terminés avant la fin juillet. « Ce n’est qu’à partir de là qu’on pourra déterminer la date de mise en service commerciale», indique-t-il. Le décalage sera donc « conséquent », estime Nathalie Appéré, qui évoque désormais l’horizon « début 2022 » pour la mise en service de la ligne B. « Ce n’est pas une bonne nouvelle, car l’attente des Rennais et des métropolitaines était très forte », a-t-elle assuré. De son côté, Siemens devrait se voir infliger de lourdes pénalités, comme le prévoient les clauses du contrat.
Mais cela chamboule également toute l’offre de transport imaginée par la métropole. Prévu pour la rentrée de septembre, le redéploiement complet de l’offre de bus du Star devra en effet attendre que les premières rames de la ligne B circulent avant d’être activé.
Le constructeur Siemens rencontre également des difficultés lors des essais sur les rames.