Qui va allumer le feu... de la vasque ?
C’est un moment qui ne dure que quelques secondes, mais qui peut rester pour l’éternité dans la grande histoire des Jeux olympiques. L’image de Mohamed Ali, affaibli par la maladie de Parkinson, à Atlanta en 1996, ou de Cathy Freeman quatre ans plus tard à Sydney, en font partie. L’allumage de la vasque, au-delà de constituer l’apothéose de la cérémonie d’ouverture, est sans doute le plus haut symbole des JO. Mardi à Athènes, vingt ans après son sacre olympique, l’ex-nageuse Laure Manaudou est devenue la première relayeuse française de la flamme. Forcément, le rôle est convoité. Il fait fantasmer, même, et l’identité de celui ou celle qui en aura la charge le 26 juillet, aux alentours de minuit sur l’esplanade de la tour Eiffel, sera l’objet de toutes les spéculations pendant encore les cent jours à venir. « Peu de personnes seront mises dans la confidence afin que la surprise soit préservée », glisset-on du côté du comité d’organisation. Parmi les noms les plus cités, celui de
Marie-José Pérec se dégage. « Ça me donne la chair de poule rien que d’y penser, nous confiait, fin mars, la triple médaillée d’or aux Jeux (200 m et 400 m). Ce serait encore plus fort qu’être championne olympique. » Sa candidature fait sens, bien sûr. « Elle a un palmarès unique, dans le sport olympique n° 1 », résume le président de la Fédération française d’athlétisme, André Giraud. « Il est évident qu’elle a une place à part dans l’histoire du sport français », estime son ami Stéphane Diagana, conscient toutefois « qu’elle n’est peutêtre pas la seule non plus ».
Zizou dans le match
La judoka Clarisse Agbegnenou, frustrée de ne pas pouvoir être porte-drapeau, postule. Zinédine Zidane ne dépareillerait pas non plus, pour ce qu’il représente. Depuis le début de l’aventure, l’organisation prône la parité et on peut donc imaginer un homme et une femme, ensemble, pour embraser la vasque. Pourquoi pas accompagnés de jeunes, pour le message d’héritage.
« Ce serait encore plus fort qu’être championne olympique. » Marie-José Pérec, médaillée d’or sur 200 et 400 m.