Ces athlètes (encore) en quête du précieux sésame
Combien de médailles pour Léon Marchand en natation ? Teddy Riner terminera-t-il sa glorieuse carrière sur une médaille d’or individuelle à domicile ? Si certaines figures du sport français ont déjà le luxe de se projeter sur leurs Jeux olympiques, d’autres en sont encore à se demander s’ils seront bien de la fête. C’est le cas de Kevin Mayer, dont dépendra grandement l’honneur de l’athlétisme tricolore cet été. Le décathlonien n’a pas encore atteint les minimas – il a jusqu’au 30 juin pour le faire – mais ne panique pas, malgré son récent échec à San Diego, où il a abandonné en cours de route à cause d’une contracture. « Il y a du temps, assure le champion tricolore. En 2012, j’ai fait les minima trois semaines avant les Jeux. […] Je ne suis pas inquiet. »
Sur l’échelle de l’urgence olympique, Mayer est large. Le perchiste Renaud Lavillenie, médaillé d’or à Londres en 2012, ne reprendra la compétition que fin mai, et ne disposera donc que d’un mois pour atteindre les minima (5,82 m), à raison d’une compétition par semaine : la première, probablement à Ostrava (République Tchèque), la dernière, aux championnats de France. Lavillenie, que l’on n’a plus revu en compétition depuis juillet 2023, part de très loin. Mais il a le soutien du déjà meilleur perchiste de l’histoire, Mondo Duplantis. « Si quelqu’un peut le faire, c’est bien lui ». « Quand tu me mets une perche en main, complète Lavillenie, j’arrive à faire des trucs que beaucoup pensaient inimaginables. C’est mon atout. » Atout dont l’athlétisme français a grand besoin.