La Cour des comptes s’émeut
La Cour des comptes a déjà pointé plusieurs dérives, avant, pendant ou après la mise en oeuvre de projets liés aux transports.
La gare de Lorraine TGV à Louvigny. Inaugurée en juin 2007, la gare de Louvigny marque l’ouverture de la LGV Est entre Paris et Strasbourg. Mais en 2013, le choix de l’implantation à Louvigny, en Moselle, à 30 kilomètres de Metz et de Nancy, est critiqué par la Cour des comptes. La gare n’a aucune connexion avec le réseau TER et se trouve à côté de l’aéroport Metz-NancyLorraine. Cette localisation « pour le moins surprenante », écrit la juridiction, a été décidée pour trancher entre les intérêts concurrents en matière d’accessibilité des deux métropoles du coin, Nancy et Metz. Son coût : 62,6 millions d’euros.
Les aéroports de Dijon et Dole. Quarante kilomètres séparent les aéroports Dole-Jura et Dijon-Bourgogne. Dès 2008, la juridiction financière alertait sur « la situation de déficit chronique de nombreux aéroports locaux, comblée par des subventions élevées au regard du nombre de passagers ». En l’occurrence, les deux sites prenaient en charge moins de 100000 voyageurs par an jusqu’en 2013. Dole a franchi cette barre en 2014, mais pas Dijon, dont la fréquentation baisse depuis 2012, malgré les aides pour se moderniser.
La LGV Lyon-Turin. Selon la Cour de comptes, le projet de liaison ferroviaire entre Lyon et Turin est « hors de portée budgétaire ». Le tunnel coûterait à lui seul 8,5 milliards d’euros, dont 25 % sont à la charge de la France. Autre souci, ce Lyon-Turin ne va ou ne vient pas du centre de Lyon, mais de la gare de Lyon-Saint-Exupéry TGV, à plus d’une demi-heure de la métropole.