20 Minutes (Strasbourg)

Il y a urgence à être rapide

- Oihana Gabriel

Toutes les quatre minutes, un Français est frappé par un accident vasculaire cérébral (AVC). A l’occasion, samedi, de la Journée mondiale de l’AVC, 20 Minutes rappelle les bonnes pratiques à adopter si l’on se retrouve face à une victime d’un « infarctus du cerveau ».

Les symptômes. Un AVC est un infarctus ou une hémorragie au niveau du cerveau qui va causer la perte d’une ou plusieurs fonctions neurologiq­ues. Les signes sont multiples : faiblesse dans un membre, fourmillem­ents, perte de la parole, problèmes de vision, vertiges intenses, forte migraine. « Dans neuf cas sur dix, les symptômes arrivent très brutalemen­t, prévient Yannick Béjot, neurologue à Dijon. Et on peut faire un AVC sans avoir aucune douleur. C’est pourquoi beaucoup de personnes négligent leurs symptômes. »

La vérificati­on. Pour vérifier qu’il sagit d’un AVC, seules quelques minutes suffisent. Parmi les réflexes à avoir : poser des questions à la personne pour vérifier qu’elle arrive à s’exprimer, lui demander de lever les deux bras et les jambes car l’AVC peut provoquer une hémiplégie, lui demander de nous serrer les mains : si la pression est moins forte d’un côté, il y a de quoi s’inquiéter.

L’appel au 15. La rapidité de la réaction permet de réduire le risque de décès et les séquelles éventuelle­s. « Le 15 joue le rôle de chef d’orchestre pour qu’urgentiste­s, neurologue­s, radiologue­s prennent en charge rapidement le patient », explique Yannick Béjot. En attendant, « si la victime souffre d’étourdisse­ments ou de faiblesses dans les membres, il est préférable de l’allonger pour éviter qu’elle ne tombe ». Si elle vomit ou régurgite, la mettre enposition latérale de sécurité, mais non pas totalement à plat, pour éviter qu’elle ne s’étouffe. « L’AVC peut provoquer des troubles de la déglutitio­n et, dans ce cas, la salive risque de s’écouler dans les poumons et provoquer une infection pulmonaire. Qui est d’ailleurs la première cause de décès après un AVC. »

Le mini AVC. Gare au mini AVC, un ischème cérébral transitoir­e (ICT). Les symptômes, déjà décrits, vont s’estomper dans les minutes ou heures qui suivent. « Mais cela reste une urgence, car les personnes qui ont fait un ICT risquent de faire un AVC : 3 % environ dans la semaine qui suit, 8 % environ dans les trois mois », martèle le neurologue.

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Appeler le 15, essentiel en cas d’AVC.

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