20 Minutes (Strasbourg)

Le cacao pour croquer la vie

Le 22e Salon du chocolat a ouvert ses portes jeudi soir porte de Versailles, à Paris

- Stéphane Leblanc

Avant les traditionn­els défilés de robes cacaotées, l’artiste Richard Orlinski, connu pour ses sculptures d’animaux sauvages, est intervenu pour la troisième fois au Salon du chocolat. Jeudi, porte de Versailles, il achevait d’ériger un ours en chocolat d’une tonne et de 6 m de haut intitulé « Wild Kong ». Ailleurs, entre autres curiosités gustatives, on note un nouvel espace « Pain et Chocolat » où vont s’affronter les meilleurs artisans de la spécialité. Ce week-end, Halloween va battre son plein à l’Atelier des sens, laboratoir­e d’expériment­ation culinaire pour les enfants. Et un autre espace novateur, l’Expérience Japon, permet de déguster les sushis parfumés au cacao de la poissonner­ie parisienne Shinichi. Mais le Salon du chocolat, c’est, d’abord et avant tout, le moment de déculpabil­iser. Et ça vaut mieux, vu les 400000 tonnes de chocolat que les Français consomment chaque année. Car, oui, le chocolat, c’est bon pour la santé ! Pour le moral, le tonus musculaire, la libido, on le savait déjà. Mais aussi pour les artères : même un cardiologu­e comme le Pr Cabrol n’y voit que des « bonnes graisses », garanties sans mauvais cholestéro­l. Le seul problème serait plutôt le sucre, et encore : la sucrosité du chocolat diminue d’année en année.

« Nos artisans ont tiré l’ensemble de la filière vers le haut. » François Jeantet

Et puis, non, le chocolat n’est pas (si) mauvais pour la planète. Même si une associatio­n comme Max Havelaar (qui participer­a à une conférence sur la durabilité du cacao, à l’attention des profession­nels du secteur), s’alarme de voir « la plupart des 5 millions de producteur­s de cacao dans le monde [vivre] sous le seuil de pauvreté ». François Jeantet, l’organisate­ur du salon, tente de nuancer : « Au Brésil, la culture des fèves participe à la préservati­on de la forêt amazonienn­e, car cette plante pousse à l’ombre des grands arbres, estime-t-il. Au Pérou, les exploitati­ons de coca ont laissé place à celles de cacao, moins dangereuse­s et plus rentables. En Afrique, la culture du cacao a permis l’éradicatio­n du travail des enfants… » Et l’organisate­ur du salon de rendre hommage aux chocolatie­rs français. « En valorisant l’expression du cacao, nos artisans ont contribué à améliorer la qualité du chocolat, mais aussi à tirer l’ensemble de la filière vers le haut. »

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Les exploitati­ons de cacao permettrai­ent de protéger la forêt amazonienn­e.

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