Le plastique n’est plus du goût des cantines
Un parent d’élève chimiste a tiré la sonnette d’alarme le premier, en 2015. Mais son appel sur les barquettes en plastique pour réchauffer et servir les repas des écoles et jardins d’enfants publics de Strasbourg était resté lettre morte. Relancé par une lettre aux 700 signatures en 2016, le débat a entraîné la ville à prendre des mesures. A l’occasion du renouvellement du marché de la restauration scolaire, l’appel à remplacer ces barquettes par des plats réutilisables en inox a été entendu, pour des raisons de santé – le plastique chaud dégage des perturbateurs endocriniens –, mais aussi environnementales en limitant les déchets.
Premier bilan dans deux ans
« Nous avons fait le choix de passer à des contenants réutilisables inertes, mais pas du jour au lendemain », poursuit Françoise Buffet, adjointe à l’éducation. Dans le cahier des charges est précisé « un objectif de [les] déployer le plus rapidement possible », et « a minima à 50 % de nos effectifs journaliers […] à l’horizon août 2019 ».
La disparition totale du plastique des 10 000 repas est ainsi fixée à 2021. Ce déploiement est souhaité progressif face aux nombreux changements qu’il implique, du matériel à adapter (voire des travaux à réaliser) pour stocker ou transporter des plats plus lourds, jusqu’au personnel à former et à équiper. Sans parler des modifications pour le(s) prestataire(s) retenu(s) d’ici le début du mois de juin.
Afin de favoriser la concurrence, le marché est divisé entre quatre lots. Et un premier bilan est fixé dans deux ans. A terme, Strasbourg pourrait être à la pointe, en devenant la première grande agglomération française à supprimer ces barquettes en plastique, après la (petite) ville vendéenne des Sables-d’Olonne, en 2015.