Nouvelle étape dans la fermeture de Fessenheim
L’accord d’indemnisation lance le processus à Fessenheim
Dans le Haut-Rhin, à Fessenheim et au-delà, le vote du conseil d’administration du groupe EDF était attendu, mardi. Une partie de l’avenir de la doyenne des centrales nucléaires françaises se jouait à Paris, en vue de sa probable fermeture en 2018. Avec la validation du protocole d’indemnisation d’EDF par l’Etat – votée de justesse –, une étape du processus a été franchie. Mais le démantèlement n’est pas encore acté. Les étapes à venir laissent les acteurs dans l’expectative.
Un décret à déposer
« A ce jour, la fermeture n’est pas validée, se réjouit le délégué syndical de la CGT à Fessenheim, Jean-Luc Cardoso. Le conseil d’administration devra encore se réunir pour voter l’abrogation de l’autorisation d’exploiter la centrale. » Un préalable obligatoire au décret final du gouvernement dont la date n’est pas encore fixée. En attendant ces avancées, les associations écologistes sont partagées. « Je ne peux me plaindre d’un vote qui va dans le bon sens, mais je regrette l’absence d’une décision de fermeture à effet immédiat », résume André Hatz, porte-parole de Stop Fessenheim. D’autant plus à l’approche de la présidentielle et d’un éventuel changement de majorité. « Il faut absolument que tout soit acté avant pour qu’il ne puisse pas y avoir de retour en arrière », insiste ce HautRhinois militant pour la fermeture le plus tôt possible. Dans l’attente, la vigilance est de mise pour les associations. De leur côté, les salariés de la centrale ne relâchent pas la pression non plus. A l’initiative des syndicats, une assemblée générale du personnel est d’ores et déjà prévue ce mercredi matin, afin d’envisager d’éventuelles actions à venir. Déterminant, le timing des échéances à venir s’annonce donc ultra-surveillé.