Emery, ce n’est que de l’amour
Son arrivée à Paris, en juillet, a été entourée de doutes. Les résultats des premiers mois les ont confirmés. Mais, depuis quelques semaines, le PSG et son entraîneur semblent enfin en symbiose. Une trajectoire classique pour Unai Emery qui a toujours fini (hormis au Spartak Moscou) par se faire apprécier, sportivement et humainement. C’est du moins ce qui ressort de la biographie de l’intéressé, El Maestro, écrite par Romain Molina (Hugo Sport).
Les remplaçants choyés
Interrogé par l’auteur, Sofiane Feghouli, qui a croisé le Basque à Valence, se souvient : « Lors d’un entraînement, un joueur a voulu le frapper. Unai l’a regardé sans bouger, pas impressionné. » Un courage qui ne laisse personne indifférent, pas même un homme capable de traiter son boss de fiotte. « Aurier a beaucoup de respect pour le fort caractère d’Emery », appuie le biographe qui affirme qu’« humainement, le mec a marqué les gens parce qu’il a des couilles. » Surtout, Unai Emery aime le football. « Il ne conçoit pas que l’on puisse jouer sans être passionné par le foot. Il aime discuter avec les joueurs, il aime quand ils lui montrent qu’ils s’intéressent au jeu », explique Molina, donnant l’exemple de Marco Verratti, le plus enclin à théoriser sur le ballon rond avec son patron. Un portrait très loin du cliché de l’homme incapable de gérer un grand vestiaire. « Il n’y a jamais eu de problèmes entre Hatem [Ben Arfa] et lui », croit même savoir l’auteur. Emery a ainsi le chic pour se mettre ses remplaçants dans la poche et garder la paix dans le vestiaire. « Il est presque meilleur avec eux et leur fait sentir qu’ils sont aussi importants que les titulaires », rapporte Romain Molina. De là à penser que les remplaçants préfèrent être sur le banc, il n’y a qu’un pas.