L’atout légèreté du vélo électrique
Parmi les moins lourds du marché, les V’Lec font leur place au-delà du Jura et de l’Alsace
En moyenne, le poids des vélos à assistance électrique est autour de 20 kg. Le modèle pliable d’Augustin Charlot, lui, pèse seulement 10,6 kg ! Basée à Strasbourg, sa marque V’Lec se fait un nom à l’aide d’un moteur déplacé sur l’extérieur de la roue, un peu à la manière d’un solex. Ancien analyste sectoriel d’activité économique, ce Jurassien de 31 ans, s’est lancé en 2011 dans ce projet comme un passionné de la bicyclette qui a déjà traversé les Etats-Unis d’Est en Ouest à la force de ses cannes.
« Un secteur porteur »
« Le vélo à assistance électrique est en pleine croissance, il participe à un meilleur confort de vie en société, d’autant qu’il est rare d’utiliser un seul moyen de transport aujourd’hui, argumente l’entrepreneur. Puis le secteur est assez porteur. Et c’est un produit sympa, il y a un côté créatif. » Voilà pour les motivations. Avec 3 500 exemplaires vendus sans publicité monstrueuse, son « outil de transport personnel ultra-ergonomique » – ainsi qu’il le nomme – a trouvé son créneau. Amélioré en cinq ans, le Pocket + est pourtant l’unique modèle de V’Lec. En mai 2017 est prévue la sortie du Pocket R – plus polyvalent avec ses trois vitesses –, puis d’un vélo pliable non électrique. Avec des tarifs entre 995 et 1599€, l’entreprise vise surtout un public aisé.
Rentré au sein du réseau de distribution Cyclable (dont une boutique est attendue à Strasbourg), l’entrepreneur squatte les salons, prospecte aux Etats-Unis, sans oublier de garder un oeil sur l’Allemagne. Si sa société est basée à Strasbourg depuis bientôt trois ans, sa production, elle, est réalisée dans un atelier à Shanghai, en Chine. « Mais ce n’est un problème de coûts, se défend-il. Il y a des machines que l’on n’a plus en France, et cela rend impossible la construction de certaines pièces ici. Et puis, en Chine, 20 millions de vélos et vélos à assistance électrique sont vendus par an, la recherche avance tous azimuts. » En plus d’un Allemand, Augustin Charlot est ainsi aujourd’hui associé à un gros industriel chinois.