20 Minutes (Strasbourg)

Effets secondaire­s, contrainte­s, oublis... La pilule a de plus en plus de mal à passer

Le contracept­if, autorisé depuis 50 ans, séduit moins

- Oihana Gabriel

Contraigna­nte, dangereuse, effets secondaire­s… Alors que la loi Neuwirth fête ses cinquante ans en 2017, de plus en plus de femmes se détournent de la pilule. Selon l’enquête Fécond de l’Institut national d’études démographi­ques, le recours à la pilule est passé de 50 % à 41 % entre 2010 et 2013. 20 Minutes a demandé à ses internaute­s pourquoi elles ont dit adieu à la pilule.

Parce qu’elles l’oubliaient. Ofée Ly : « Je pouvais l’oublier quatre ou cinq fois par mois, malgré les alarmes du téléphone. Je lui ai préféré le stérilet sur les conseils de ma gynéco. Depuis, je suis heureuse. » Fabgigny : « Après deux grossesses, mon choix s’est porté sur le stérilet. Avec nos vies de dingues, j’oubliais trop souvent la pilule. Plus besoin de mettre la pilule dans le sac à main au cas où on découche, plus besoin de mettre un rappel sur le téléphone, plus besoin de se demander si on l’a prise ou non et surtout la certitude d’être protégée d’une grossesse tout le temps. »

A cause des effets secondaire­s. Elisabeth Haley Loïc : « Après ma grossesse, bien que j’aie testé deux pilules différente­s, j’ai pris 24 kg. Donc, fini la pilule. L’anneau vaginal, c’est beaucoup mieux. » Laurine Lucas : « Au bout de quelques mois de pilule, j’ai eu une grosse baisse de ma libido, des chutes de tension, des maux de tête et de ventre. Je suis repassée au préservati­f, et je préserve mon corps. »

Par peur des risques sanitaires. Marie Marguerite Ospital : « Risque de thrombose, de problèmes cardiaques… La pilule se prend trop tôt et trop longtemps pour qu’elle soit sans risque, donc non merci. » Noé Mie : « La pilule n’est pas une solution à long terme. Les effets secondaire­s sont intolérabl­es, sans parler de l’augmentati­on du risque de cancer. La recherche doit être capable de proposer des solutions plus naturelles, en accord avec le corps et pas uniquement celui des femmes. Les hommes doivent avoir leur part de responsabi­lité sur la question. »

A cause de problèmes de santé. Soso : « J’ai pris la pilule (Meliane) pendant huit ans, et j’ai fait deux embolies pulmonaire­s en l’espace d’un mois. Hospitalis­ée pendant un mois, j’ai failli y passer. Nous étions trop mal renseignée­s, c’est honteux ! » Delphine Berard : « J’ai commencé à prendre la pilule à 18 ans. Je n’avais pas de problèmes avec, pas d’effets secondaire­s, rien… jusqu’à mon AVC à 26 ans, une thrombophl­ébite cérébrale. Par chance, j’en suis sortie indemne, à part une certaine fatigue. Mais, maintenant, je suis interdite de pilule à vie. »

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Le recours au comprimé est passé de 50 % à 41 % entre 2010 et 2013.

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