20 Minutes (Strasbourg)

« Legion » plonge dans la tête d’un super-héros

Une immersion dans l’esprit d’un personnage de Marvel diagnostiq­ué schizophrè­ne

- Anne Demoulin

La nouvelle série de super-héros Marvel, « Legion », diffusée dès ce mercredi sur la chaîne américaine FX, entend redéfinir « le genre d’une nouvelle façon », selon Jeph Loeb, à la tête de Marvel Télévision. Alors qu’aucune date de diffusion n’est prévue pour le moment en France, « Legion » se classe parmi les séries les plus attendues de 2017. Car elle n’est pas une super-série comme les autres ? David Haller, le fils schizophrè­ne du fondateur des X-Men, Professeur Xavier, est interné dans un hôpital psychiatri­que. Une étrange rencontre l’amène à considérer qu’il n’est peutêtre pas si fou… « Je ne pense pas qu’il soit malade mental, je pense qu’il pourrait être le plus puissant de tous les mutants », annonce une voix en off dans le trailer. Le personnage Legion (le nom de super-héros de David Haller) est un mutant de niveau Omega, dont chacun des pouvoirs (pyrokinési­e, télépathie et télékinési­e au départ) est contrôlé par une personnali­té différente. Plus Legion développe de capacités, plus il développe de personnali­tés…

Réalité dissoute

La série, si elle respecte « l’oeuvre originale », ne s’adresse pourtant pas qu’aux férus de comics, espère son showrunner et créateur, Noah Hawley. « J’ai trouvé plus intéressan­t de prendre le concept de ce personnage à un certain niveau, puis d’utiliser sa réalité subjective et de créer quelque chose qui tient plus d’une fable ou d’une parabole... afin de créer quelque chose d’inattendu », a-t-il expliqué à la presse américaine. Si les huit premiers épisodes de la 1re saison s’inscrivent dans l’univers fictionnel des X-Men, hormis David Haller et le Professeur Xavier, tous les personnage­s de la série FX sont de nouvelles créations. « Legion » réfracte tous les genres, de l’aventure à la romance en passant par la comédie musicale bollywodie­nne. La série dissout la réalité, les hallucinat­ions, les rêves, la mémoire de David Haller dans une structure narrative aux temporalit­és multiples, au point de se la jouer « Mad Men » parfois. Avec « Legion », Noah Hawley souhaite immerger le téléspecta­teur dans la tête de ce mutant aux pouvoirs télépathiq­ues surpuissan­ts et aux troubles de la personnali­té associés. « Vous allez éprouver ce qu’il éprouve. Sa perception de la réalité est un peu particuliè­re », s’amuse le créateur de la série.

 ??  ?? David Haller (à g.) est interné en psychiatri­e au début de la série.
David Haller (à g.) est interné en psychiatri­e au début de la série.

Newspapers in French

Newspapers from France