20 Minutes (Strasbourg)

Toujours à donner de la voix

- Bruno Poussard avec Alexia Ighirri

Au stade de l’Aube, on n’a entendu qu’eux, mardi. La grosse centaine de fans strasbourg­eois, en déplacemen­t à Troyes, a pourtant assisté au naufrage du Racing en deuxième mi-temps. Malgré quatre buts encaissés, elle n’a jamais arrêté de chanter. Quitte à détourner, avec humour, « Quatre buts au fond des caisses », hymne victorieux du club dans les années 90. « Le Racing, ce n’est pas l’aventure d’un soir, défend Grégory, présent face à l’ESTAC. Promue, l’équipe était sur le podium mardi, elle le mérite même si elle loupe une mi-temps. » Habituel pour un ultra. Egalement en tribunes, Matthieu confirme : « A Orléans, on avait entonné aussi un chant débile sur Dominique Strauss-Kahn devant l’absurdité du score (3-1). »

Des buts simulés

Mais est-ce possible de toujours s’ambiancer ? Tout dépend du contexte du moment autour de l’équipe. L’enjeu, parfois, prend le pas. « En 2012, contre Guingamp, on perd 5-2 avec des mercenaire­s sur le terrain qui nous font descendre en National à la 34e journée, se souvient Julien, un supporter messin. Tout le monde sifflait ou partait du stade… » Dans un derby, aussi, la voix est plus facilement coupée. Guillaume, ultra niçois valide : « On s’en fout de perdre contre Lorient ou le PSG, mais Bastia ça fout vraiment les boules. La dernière fois, en 2015, on ne chantait plus, mais on gueulait sans arrêt, on insultait… » Dans une atmosphère favorable, en revanche, le second degré est de mise quand c’est compliqué. « Un soir de Coupe de la Ligue contre Metz (en 2014), on perd 2-0, il flotte, se remémore Diego, supporter nantais. A la 70e, le capo a lancé une simulation de but ! » Connue, la blague a aussi été utilisée par le kop strasbourg­eois après l’annulation de dernière minute du match contre Tours. Nec plus Ultras

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Même pas peur de la défaite !

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