20 Minutes (Strasbourg)

Et si les Monégasque­s emportaien­t tout sur leur passage en Ligue des champions...

LIGUE DES CHAMPIONS Monaco nourrit de grandes ambitions avant le match contre City (20h45)

- De notre envoyé spécial à Manchester (Angleterre), Nicolas Camus

On peut appeler ça de l’optimisme béat, de l’inconscien­ce… ou de la connerie. Mais parfois il faut savoir lâcher prise et ne pas rejeter des idées, juste parce qu’elles paraissent saugrenues. Celle qui envoie Monaco en finale de la Ligue des champions, cette saison, en fait partie. De la pure folie ? A y regarder de plus près, avant de voir le leader de la Ligue 1 se frotter à Manchester City en 8e de finale ce soir (20 h 45), cette éventualit­é ne repose pas sur du vent. Bien au contraire. Cette année, Monaco dégage une assurance et une force, insoupçonn­ables en juillet. Encore fallait-il que Radamel Falcao redevienne un joueur de foot, que Germain puisse marquer en Europe, que Fabinho confirme jusqu’à devenir « un des meilleurs milieux d’Europe », selon les propos mêmes de Leonardo Jardim, que Thomas Lemar prenne du volume ou encore

« Le danger vient de partout avec cette équipe. » Pep Guardiola, entraîneur de Manchester City

que Bernardo Silva soit, à 22 ans seulement, régulier dans l’expression de son talent. Que certaines de ces choses arrivent, d’accord, mais que toutes surviennen­t en même temps... De cet alignement quasi parfait des planètes résultent une attaque de feu et une puissance collective impression­nante. Suffisant pour renverser les plus grands sur la scène continenta­le ? L’entraîneur de City, Pep Guardiola, ne l’a pas dit comme ça, bien sûr. « J’admire la façon dont cette équipe évolue. Le danger vient de partout », a tout de même confié le technicien espagnol en conférence de presse, lundi. Du côté des Londoniens de Tottenham, Monaco peut assurément renverser des montagnes. « Ils savent se surpasser en Ligue des champions, et je suis sûr qu’ils peuvent le faire face à de plus grandes équipes », disait Hugo Lloris, après avoir essuyé la tornade monégasque il y a quelques semaines. « Je suis quelqu’un de réaliste », balaie pour sa part le coach de l’ASM, Leonardo Jardim, quand on le lance sur le sujet. Le Portugais a foi en son équipe, au point de vouloir la faire évoluer face aux Skyblues avec les mêmes intentions que face à Bastia en championna­t. De quoi encore rêver de quelques buts.

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Bernardo Silva (à gauche) et ses coéquipier­s tournent à une moyenne de près de 3 buts par match en championna­t.

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