Strasbourg hors-jeu sur les compétitions sportives
SPORT A défaut d’organiser des compétitions, la ville fait la pub des JO
Souvent, lorsque sont évoquées les grandes compétitions sportives, la remarque fuse : « On n’a rien à Strasbourg ». Du coup, le soutien de la capitale alsacienne en tant que « ville sportive », dixit son maire, à la candidature parisienne aux Jeux olympiques 2024 en a intrigué certains. Strasbourg est-elle vraiment absente de la scène sportive ? Alors oui, les Strasbourgeois n’ont pas vu l’Euro de football ni le mondial de handball. Ils n’assisteraient pas, non plus, au mondial de rugby en 2023 si la France obtient son organisation. Mais, Strasbourg a quand même accueilli quelques compétitions : souvenez-vous le Rallye de France sur les routes d’Alsace, les (discrets, il faut le reconnaître) championnats d’Europe d’escrime en 2014, ou la Fed Cup.
Equipements pas adaptés
Le problème de Strasbourg : les infrastructures. La ville a des équipements mais ils ne sont pas adaptés aux cahiers des charges des compétitions : « Pour le sport en salle, il faut un minimum de 10 000,12 000 places… On n’a pas ça », indique l’adjoint aux sports Serge Oehler. Ou alors le zénith, mais il n’est pas modulable, contrairement au stade Pierre-Mauroy de Lille transformé en un terrain de hand pendant le mondial. Ça ira mieux avec la future arena de la SIG. Puis se posera la question du stade de la Meinau quand le Racing montera en Ligue 1 (et ça peut arriver plus vite que prévu…). La municipalité l’assure, elle candidate : « On répond quasiment, à 90 %, positivement, chiffre Serge Oehler. Mais on ne nous demande pas toujours notre avis. Les fédérations peuvent faire comme elles le désirent. » Ainsi, le stade de la Meinau avait été délaissé au profit de Rennes pour les demi-finales du Top 14 en 2016. Et puis l’argent s’invite dans le débat : la municipalité préfère investir selon « une approche plus quotidienne qu’événementielle ».