Le roi du chariot, Caddie, ouvre un troisième site
Dominique Goetz travaille chez Caddie depuis 33 ans. Pourtant, elle a bien cru que 2014 serait sa dernière année chez le spécialiste du chariot de supermarché. Placé par deux fois en redressement judiciaire, l’industriel alsacien n’est pas passé loin de la liquidation il y a bientôt trois ans. « Lors du second, ç’a quand même été 250 licenciements », illustre le directeur des ressources humaines, Pierre Giessenhoffer, écarté lors du premier redressement, en 2012, et rappelé par le nouveau PDG après la chute du repreneur Altia. L’entreprise familiale s’est depuis relancée, jusqu’à retrouver la croissance. « Ça repart bien », remarque Alain Rohfritsch, agent d’entretien. De 110 salariés, Caddie est (re)passée à 240, avec un carnet de commandes de 6 millions d’euros. Sur le site du siège de Drusenheim, 146 personnes travaillent un peu plus de 38 heures par semaine, après avoir accepté de convertir leur prime de treizième mois en prime sur le résultat.
Inauguration en octobre
Sur la ligne de production, de nombreux chariots doivent prendre la direction des supermarchés Carrefour, Auchan, Leclerc, Aldi... Preuve que l’activité se porte bien, un site (incendié un an plus tôt) a été repris fin 2016, à Dettwiller (Bas-Rhin), au spécialiste du traitement de surface Electropoli ; et ses 74 salariés avec. Après les travaux, les chaînes neuves de zingage, vernissage et peinture doivent s’y installer avec l’activité d’assemblage et d’expédition, afin d’éviter les allers-retours.
Les employés, eux, seront répartis à moitié entre les deux. « Les machines doivent arriver le 1er avril, clarifie le PDG Stéphane Dedieu. Le début de l’activité y est prévu en septembre, l’inauguration en octobre. » « On a espoir d’investir un beau site, embraye la responsable du pôle administratif, Dominique Goetz, forcée de quitter son usine d’Oberhausbergen, fermée d’ici la fin de l’année. Oui, on va faire des kilomètres en plus le matin, mais c’est dur de trouver un autre poste. En plus, Caddie, on l’a dans la peau. »