Dans ces secteurs, l’Allemagne fait le job
De Saint-Louis à Obersteinbach, nombreux sont les travailleurs qui franchissent la frontière pour aller au travail. Selon les statistiques de l’Insee, ils seraient 160000 dans Grand-Est. Le constat est là : l’Allemagne recrute des Français transfrontaliers. « Ça embauche toujours mais ils faut s’enlever de la tête l’idée d’un eldorado du plein emploi », explique Cédric Rosen, président de l’Association des frontaliers d’Alsace-Lorraine. « Les secteurs qui recrutent sont le bâtiment, l’industrie et le transport-logistique. Les postes d’ingénieur en industrie ou bâtiment sont très recherchés », assure Anne François, conseillère à l’équipe de mobilité internationale chez Pole Emploi.
Des notions de langue
Peu importe le secteur, il n’y a pas de diplôme obligatoire, tous les niveaux sont acceptés. « Ça embauche dans tout ce qui est manuel et ouvrier, mais les Allemands sont aussi à la recherche d’ingénieurs qualifiés », explique Cédric Rosen.
En revanche, des notions d’allemand sont indispensables. « Un niveau A2-B1 est attendu sur des postes où les qualifications sont moindres. Le candidat doit comprendre les consignes de sécurité et les missions à effectuer. Tout poste qualifié (tertiaire, à responsabilités) nécessite un niveau B2 voire C1 », poursuit Anne François. Surtout, peaufinez votre lettre de motivation. « C’est un document qui est central, bien plus qu’en France », précise Cédric Rosen. Enfin, une fois embauché, il faudra s’assoir sur quelques habitudes bien françaises. Cédric Rosen met en garde : « Les 35 heures, c’est utopique en Allemagne. Il faut plutôt s’attendre à 40 ou 42 heures. Et pour les vacances, tablez sur 5 semaines. » En revanche, pas de RTT à poser. Les heures supplémentaires sont toujours rémunérées.