Un changement de pays et de vie
«Si je me suis mis à travailler en Allemagne, c’est vraiment par pur hasard », sourit Christian Fix. Après avoir été salarié en France dans une entreprise de création de meubles, cet ébéniste a été recruté dans une entreprise en Allemagne. « J’étais en reconversion pour exercer un métier moins physique. J’ai trouvé cette entreprise pour un stage de six semaines. Et à la fin, ils m’ont gardé. »
Un meilleur salaire
Aujourd’hui, il est technicien-métreur et crée des plans pour les meubles qu’il fabriquait autrefois.
Sauf qu’il travaille dans la langue de Goethe. « Au début, je cherchais mes mots, mais c’est venu petit à petit. » Et il a dû s’adapter à la législation en vigueur outre-Rhin. Son contrat mentionne 40 heures de travail par semaine. Mais il en fait plutôt 60. « J’aime ce que je fais, ça ne me pose pas de problème. Les RTT n’existent pas en Allemagne, donc ça fait monter mon salaire. » Il déclare d’ailleurs que le salaire horaire est environ 20 % plus élevé que ce qu’il gagnerait en France. Un point sur lequel Jean-François Wild est d’accord. Lui aussi habite en France et travaille de l’autre côté de la frontière, où il bénéficie d’un meilleur salaire qu’avant. « A la base, c’était pour la culture allemande. Puis je me suis rendu compte que mes possibilités d’évolution étaient bien meilleures ici. »
Le conseiller marketing fait quarante minutes tous les matins entre Strasbourg et Offenburg. « J’apprécie beaucoup de pouvoir consulter un médecin en Allemagne comme en France et d’être remboursé dans tous les cas. » Et il est loin d’être le seul. Comme lui, ils étaient 46000 à avoir fait ce choix de carrière en 2012, selon les chiffres de l’Insee.
« Mes possibilités d’évolution sont bien meilleures ici. » Jean-François Wild, conseiller marketing